Megadimension Neptunia VII (Hyperdimension Neptunia Victory II)
Plate-forme : Nintendo Switch - PC - PlayStation 4
Date de sortie : 28 Juillet 2020
Résumé | Test Complet | Images | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
RPG
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


6/10

La série Hyperdimension Neptunia fait son entrée sur Nintendo Switch dans un épisode divisé en trois parties.

Il était une fois.

Développé par Compile Heart et Idea Factory, Megadimension Neptunia VII est la suite d'Hyperdimension Neptunia Victory (PS3), un jeu de rôles vous envoyant à Gameindustri, un univers régit par quatre déesses dont les noms s'inspirent des consoles actuelles (Lowee, Leanbox, Lastation et Planeptune).  Ces dernières luttent pour accroître leur pouvoir sur l'industrie et saisir le maximum de parts de marché. Pourtant, en 2015, Gameindustri est entré dans une ère précaire connue sous le nom de CPU Shift Period. Des rumeurs négatives sur les CPUs ont commencé à envahir le monde, et les déesses craignent que les citoyens demandent de nouveaux leaders pour les remplacer. L'aventure est cette fois constituée de trois chapitres différents, prenant place dans trois dimensions différentes.  Dans Zerodimension Neptunia Z : Twilight of the Desperate CPU, Neptune et Nepgear ont rallié la Dimension Zero à cause d'une console, un monde parallèle proche de la fin, où elles vont rencontrer le dernier CPU de ce monde, Uzume Tennouboshi, qui mène seule la bataille contre Dark CPU. Ensuite place à Hyperdimension Neptunia G : The Golden Leaders, Reconstructors of Gamindustri où les CPU vont tenter de regagner en popularité en décidant d'organiser un festival à Gamindustri. La fête est troublée par un groupe nommé Gold Third dont les membres vont battre les CPUs. Après cette cuisante défaite, une lumière envahit le monde et les CPU reprennent connaissance dans leurs nations respectives. Les habitants ont oublié tout de leurs existences ! Enfin, dans Hyperdimension Neptunia H : Trilogy Finale : Into Legend, un trou de verre géant apparaît à Gameindustri, et les quatre CPU décident d'aller explorer cette nouvelle dimension. Cruelle erreur, car elles finiront kidnappées ! Dans la Zero Dimension, Uzume dément être à l'origine de cette agression, mais le groupe découvre que son doppelgänger (son double d'une autre dimension) a pour projet de fusionner la Zero Dimension avec l'Hyper Dimension, et de les détruire dans le néant. L'ennemie Kurome Ankokuboshi parvient à s'échapper vers une troisième dimension, l'Heart Dimension ....

Dans ce RPG déjanté, vous pouvez personnaliser votre personnage avec des équipements pour améliorer vos statistiques et invoquer des figures emblématiques du jeu vidéo  sous forme d’attaques spéciales surpuissantes. Le casting a du provoquer quelques migraines aux scénaristes,  car comment faire cohabiter tous ces personnages autour d'une histoire crédible ? Oh inutile de se poser la question. Le titre baigne dans l'humour et les parodies sont légions. Le groupe Gold Third comporte par exemple B-Sha qui représente Bandai Namco (une jeune fille qui joue les héros et qui adore l'argent, mais qui est effrayée par les montres), K-Sha l'équivalent de Konami (une leader de l'académie militaire de Lastation), C-Sha la pendant de Capcom (sujet de torture du gouvernement corrompu de Lowee) et enfin S-Sha qui incarne Square-Enix (un personnage qui affiche un double visage). Cet épisode Victory II demeure assez difficile, parfois trop. Un simple ennemi peut vous éliminer en un coup, tant le challenge s'avère aléatoire. Forcément, face à un tel défi, effectuer du leveling sera quasi-assuré. Il n'en demeure pas moins qu'il est regrettable que ce portage Switch soit basé sur l'original Megadimension Neptunia VII et non Megadimension Neptunia VIIR qui apportait des améliorations de gameplay et de réalisation indéniable.

Une réalisation qui n'évolue pas.

La série Hyperdimension Neptunia ne brillait pas par sa réalisation, cet épisode n'apporte pas beaucoup d'évolutions. On ne pouvait pas dire les graphismes étaient véritablement dignes d'une PS4 à son lancement en 2016, évoquant plutôt un jeu PS Vita monté en résolution (1080p). Sur Nintendo Switch, rien n'a été corrigé et c'est même pire. La faute à un framerate absolument instable, notamment dans les donjons, qui peut passer de 20 à 50fps en quelques instants. Il n'est pas normal qu'un tel problème subsiste compte tenu de l'habillage technique alors espérons qu'un patch viendra corriger cela dans un futur prochain. Seuls les combats contre les déesses obscures en mettent un peu plus dans la vue. Les scènes de dialogues en 2D sont plutôt réussies pour leur part, et la carte du monde présente maintenant des routes (qu'il faudra bâtir) avec des combats aléatoires très fréquents. Les déplacements en ville présentent de multiples options et les lieux peuvent être développées pour renforcer la puissance des forces en présence. Au sein des donjons, peu de choses ont changé, et beaucoup d'entre eux se ressemblent, même si certains affichent une architecture particulièrement complexe.  A l'instar de nombreux jeux de rôles japonais, les affrontements ont lieu au tour par tour. La touche X permet de servir de la magie, B déclenche un coup puissant, tandis que Y est dédié aux attaques rapides et A aux compétences particulières. En les utilisant, vous serez à même de lancer des combos pour le moins impressionnant, encore faudra t-il s'en sortir dans les menus en anglais, le jeu ne bénéficiant d'aucune localisation française tandis que les voix des personnages sont également dans la langue de Shakespeare, mais aussi en japonais.

A noter que les personnages peuvent s’allier pour effectuer des attaques plus fortes, des "Parts Break" vous permettent de mettre en pièces vos ennemis pour baisser leurs stats et désactiver leurs attaques spéciales, et des "Giant Battles" imposent des limites. Une seconde transformation est désormais disponible, et vous pouvez briser les grands méchants en morceaux avec le mode NEXT, qui donne droit à de nouvelles compétences spéciales et un nouveau costume pour les CPUs. Attention toutefois, la jauge EX ne reste plus remplie tout au long du donjon, elle sera vide au début de chaque combat. Le réel point fort du jeu reste sa durée de vie, qui dépasse les cinquante heures. Encore faudra t-il avoir l'envie d'aller jusque là, ce qui n'est absolument pas garanti, le titre étant assez répétitif il faut l'avouer. Heureusement, l'un des points noirs de la saga a été résolue : La bande son a été totalement retravaillée, et nous retrouvons enfin des thèmes percutants et variés.  A noter que la version physique du jeu est uniquement disponible chez Limited Run Games et comporte le titre sur cartouche ainsi qu'un manuel en couleurs.

VERDICT

-

Megadimension Neptunia VII apporte quelques évolutions intéressantes, notamment dans le système de combat, mais le concept de base lui demeure toujours aussi imperturbable. Il s'agit toujours d'un jeu de rôle complexe et pour le moins redondant. La version Switch, basée sur la mouture PS4 de 2016 (et non la VIIR), est un simple portage sans aucun nouveau contenu et affiche présentement des performances insatisfaisantes sur la console hybride. Les amateurs du genre apprécieront l'excentricité du jeu, le grand public risque de ne pas s'y retrouver ...

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