Condamnés à mort, les prisonniers de la cellule XXVII se voient proposer par un riche commanditaire un marché qui ne se refuse pas. La liberté assortie d'une forte prime s'ils acceptent de partir sur-le-champ pour une mission particulièrement risquée : infiltrer le territoire des orcs, entrés depuis peu en guerre, et retrouver une jeune et richissime héritière portée disparue. A la suite d’une bataille sanglante, les rangs sont désormais divisés. Tandis que les uns ont réussi à fuir, les autres sont capturés par les orcs. La mission semble désormais oubliée, et pourtant les deux rescapés Rohrr et Ebrinh ne comptent pas s’arrêter là, décidés à sauver leurs amis d’une mort certaine et à tenir parole.

Wollodrin met en scène une communauté composée d'un nain, de chevaliers, et d'une jeune femme plutôt dynamique. A première vue, rien de bien nouveau sous le soleil de l'heroic fantasy, et pourtant ces personnages n'ont rien de commun. Pour la plupart des hors-la-loi, ils ont accepté une mission pour le moins suicidaire pour échapper à une mort certaine. Leur objectif sera de retrouver une jeune enfant, enlevée à une riche famille. Propulsé sur le territoire Orc, ce groupe éclectique, va devoir lutter pour rester en vie, car une nouvelle guerre est sur le point d'éclater. Dans ce nouveau diptyque, l'intrigue se focalise cette fois sur Onimaku l'humaine et Hazngar l'orc, unis depuis l'anéantissement du clan de ce dernier. Le route les mène en direction du pays d'Hingell, où tout un chacun espère rebâtir sa vie. En chemin, ils croiseront des pionniers, certains amicaux, d'autres franchement hostiles. L'héritage de Tolkien est bien palpable dans Wollodrin. Les personnes sont assez stéréotypées, mais l'intrigue s'avère bien ficelée et l'humour constamment présent. Les dessins sont assez dynamiques, et offrent une belle variété de panoramas. Le trait est fin, les décors pleins de détails, et il y a parfois une dichotomie étonnante entre l'image et l'histoire.