1975. Dans les environs de Londres, un nouveau gratte-ciel ultra moderne vient de voir le jour. En son sein, on y trouve une véritable petite ville, avec une école, un supermarché, un salle de sports, une discothèque et même une piscine. Le Docteur Robert Laing vient d'aménager au 21ème étage, et commence à découvrir ses étonnants voisins. Il remarque qu'une hiérarchie sociale s'est établie dans l'immeuble, les gens les plus riches ont des appartements imposants dans les hauteurs, alors que les prolétaires sont beaucoup plus bas. Invité à une fête qui se déroule au sommet de l'immeuble, il découvre des individus qui sont guidés par l'alcool et le sexe. Lorsqu'un voisin se suicide du 39ème étage, un violent combat de classes sociales commence à déferler. Alors que l'immeuble lui même commence à se détériorer, la santé mentale du Dr Laing trouve rapidement ses limites.

A l'origine, High-Rise est un livre écrit il y a près de quarante ans par James Ballard. Ce thriller britannique s'avère très bien filmé (gros plans) et joué (Tom Hiddleston, Jeremy Irons, etc). Mais l'histoire, métaphore d'une société stratifiée et en chute libre vers la fin de la civilisation, la perte des valeurs et des repères, l'égoïsme généralisé, la bestialité, est effrayante, et pas seulement parce qu'elle est sanglante. Les images marquent durablement plus qu'elles ne choquent. On ressort de High-Rise quelque peu désorienté, ne sachant pas trop comment aborder ce long métrage qui évoque parfois le film "Brazil" de Terry Gilliam, en moins maîtrisé cela étant.