Venosa, la cité de tous les vices, est désormais assiégée par les armées de Jaranis, le roi des humains. Il compte stopper le trafic de l'opalium, une drogue qui fait des ravages sur ses sujets et même sur sa fille. Mais la résistance de la cité est indéniable, on compte aujourd'hui deux cent trente-neuf victimes dans l'armée royale, et presque autant de blessés. Le blocus des routes du nord devraient pourtant commencer affaiblir l'ennemi, mais il n'en est rien. Apparemment, la marchandise doit désormais transiter par des tunnels. Après deux semaines d'échec, Jaranis décide de changer de stratégie et de patienter sans rien faire devant les remparts de la ville. Pourtant, à la suite d'un banal vol de cargaison, Épine, voleur de son état, contrecarre, pour son malheur, les plans secrets du roi ...

Venosa évolue dans un monde médiéval fantastique où une ville cosmopolite est le repaire de trafics et d'individus en tous genres. Le scénario d'Olivier Milhiet propose une histoire pleine d'humour et qui tourne parfois en dérision les forces en présence. Il faut noter que l'histoire n'a absolument rien de réaliste, car passé les premières pages, nous retrouvons un individu se déplaçant sur une limace géante (!) ou encore des êtres humanoïdes aux visages d'animaux. Le dessin est également assuré par l'auteur qui nous présente des planches très détaillés et élégamment mises en scène. Un premier volume très réussi donc, soutenu par des couleurs d'Albertine Ralenti bien travaillées.