Paris, 1930. Henri Charrière est un ancien marin français qui a commis plusieurs petits larcins au fil des ans. Sa réputation le précède et on le connaît désormais sous le pseudonyme de "Papillon". Au lendemain d'une soirée avec son amoureuse, le malfrat est arrêté à tort pour meurtre puis condamné à une peine de travaux forcés à perpétuité, dans un pénitencier de la Guyane française. Il sera alors transporté sur l'Île du diable pour purger sa peine. Sur place, il se liera d'amitié avec le faussaire Louis Dega et lui offrira sa protection en échange de son aide pour s'évader. Réussira-t-il à recouvrer sa liberté ?

Bien qu’il soit un petit voleur de bijoux, Papillon a été accusé à tort de meurtre et a été emprisonné pendant neuf ans dans un pénitencier de Guyane, avant de réussir finalement à s'échapper. En 1969, Charrière écrit la biographie «Papillon», un livre dont plusieurs centaines de milliers d'exemplaires ont été vendus et qui a rendu le Français instantanément riche et célèbre. Il y a de fortes rumeurs selon lesquelles le livre n'est pas entièrement, mais seulement partiellement autobiographique, et que Charrière a également «emprunté» des expériences à d'autres détenus pour ajouter une touche à sa propre histoire. Quoi qu'il en soit, "Papillon" a déjà donné un filmé en 1973 signé par le réalisateur Franklin J. Schaffner, dans lequel Steve McQueen et Dustin Hoffman jouaient les rôles principaux. Vous n'êtes pas obligé de recréer un film quand le précéndent à un tel statut iconique. Et pourtant, c'est exactement ce qu'a fait le réalisateur danois Michael Noer. Un projet ambitieux scénarisé par Aaron Guzikowski qui a basé cette nouvelle version de 'Papillon' non seulement sur les livres de Charrière (qui a écrit 'Banco' à côté de 'Papillon'), mais également sur le scénario du premier film, écrit par Dalton Trumbo et Lorenzo Semple Jr. Le rôle de Papillon est maintenant joué par Charlie Hunnam, nous le voyons se promener dans les rues parisiennes en compagnie d'Eve Hewson (la fille de Bono!) puis il finit arrêté et condamné suite à un procès inéquitable. Pour gagner la prison de Saint Laurent, il faudra déjà résister à un voyage infernal avec des centaines d'autres condamnés dans un espace beaucoup trop petit sur un bateau, dans lequel l'ordre hiérarchique est immédiatement déterminé et où les faibles risquent de mourir dans leur sommeil. Ici, Papillon rencontre Louis Dega (Rami Malek), qui a été condamné pour fraude et falsification. Dega est petit et faible, mais il est également riche. Papillon décide donc de s'entendre avec lui : il est prêt à le protéger coûte que coûte s'il met son argent à disposition pour préparer leur évasion. Cependant les vols en provenance de Saint Laurent sont très surveillés et si les évadés sont rattrapés, c'est la guillotine qui les attend ou des années de prison à l'isolement. Malgré cela, le persévérant Papillon continue à y croire et, avec Dega et deux autres prisonniers (Roland Møller et Joel Bassman), il crée un plan pour s'échapper.

Bien que l'histoire soit à quatre-vingt-dix pour cent égale à celle du film de Schaffner, il n'est pas juste de comparer les deux rôles. Mais vous ne pouvez pas y échapper. Bien que les ambitions de Noer soient indéniables, son travail est beaucoup plus modeste, et certainement moins prétentieux et distinctif. Alors que le film de Schaffner mettait en exergue l'amitié tout aussi surprenante qu'indestructible entre Papillon et Dega et la volonté indestructible d'un être humain d'être libre, la version de Noer est davantage une histoire directe de deux hommes qui ont besoin l'un de l'autre pour sortir de la prison pour s'échapper. Hunnam et Malek sont d'un calibre différent de McQueen et Hoffman, et bien qu'ils se débrouillent bien ici et portent leurs rôles avec verve, leur jeu contraste fortement avec celui de leurs illustres prédécesseurs. Ce n'est certainement pas grâce à leur engagement, mais simplement au fait que l'histoire ultime de l'histoire de Charrière a été tournée il y a quarante-cinq ans. Là où dans la version de 1973 les dialogues étaient clairsemés, on parle plus ici et plus de sang coule. La musique est nettement moins dominante, ce qui est agréable dans ce cas-ci et le film est magnifique grâce à la cinématographie de Hagen Bogdanski.