Scénario : Scott Snyder
Dessin : Tony Daniel
Couleurs : Marcelo Maiolo
Val est une passeuse et, avec son frère Em, elle part à la recherche d'Eos, l'endroit où, semble-t-il, le mal a fait son apparition lorsque le soleil s'est définitivement couché. Mais un être bien plus intelligent que les créatures qui peuplent les ténèbres les chasse : il s'appelle Blacktop Bill et son sourire blanc se rapproche de plus en plus. CONTIENT : Nocterra #7-11 + Blacktop Bill Special.
Voici le deuxième numéro de Nocterra, une série d'Image - publiée en France par Delcourt - par un Scott Snyder inspiré et un dessin de Tony S.Daniel magnifique. La série exploite un concept simple mais toujours fonctionnel : la peur atavique du noir. Dans un monde où la lumière du soleil a disparu, l'humanité survit à peine, menacée par de nombreuses créatures nées dans l'obscurité... Divers éléments familiers - une société semblable à Mad Max, des monstres allant du kaju aux créatures intelligentes, et la lutte entre la lumière et les ténèbres - sont mélangés pour créer une histoire qui va aussi vite que le convoi Sundog des protagonistes, déterminés à sauver ce qui reste du monde. Un numéro plein d'adrénaline avec beaucoup d'action et de rebondissements. Nocterra est une lecture qui nous convainc de plus en plus grâce à son style, aux dessins magnifiques et à un rythme narratif serré qui laisse pantois. La seule chose que l'on n'apprécie pas est le personnage de Piper - hélas de plus en plus central - mais il s'agit ici d'un goût personnel et non d'un défaut. Sachant que Netflix a déjà annoncé la mise à disposition d'une adaptation télévisée de Nocterra , on se permet le divertissement de clôturer avec un soupçon de télévision fantastique : il serait curieux de voir le projet confié à un autre Snyder, Zack Snyder, qui se lance à nouveau sur Netflix après des projets controversés de Warner Bros. et qui s'est déjà aventuré, encore récemment, dans des histoires de survie compliquées par l'existence d'êtres bizarres et cruels.
VERDICT
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Un deuxième tome de Nocterrail résolument intéressant. Les crayons de Tony S. Daniel soutiennent à merveille les textes d'un Scott Snyder qu'on ne présente plus. La diégèse narrative est loin d'être difficile, mais pas non plus trivialement linéaire : une utilisation modérée des flashbacks entraîne fréquemment le lecteur dans le passé, montrant l'aube des ténèbres observée du point de vue de Val et de son frère (qui auront probablement toujours un rôle des plus cruciaux dans l'avenir de l'œuvre).