Gran Turismo accueille un ultime épisode sur PS3.
Retour aux fondamentaux.
Signé Polyphony Digital, Gran Turismo 6 ne déconcertera pas les fans de la série, tant le coeur de jeu demeure finalement très proche de ses prédécesseurs. On retrouve ainsi un compromis efficace entre simulation et arcade, avec une physique assez réaliste et un transfert des masses plus convaincant que dans le précédent épisode lancé en 2010. GT 6 offre un contenu davantage diversifié avec près de 1200 modèles de voitures, 37 environnements différents pour 100 configurations possibles de circuits (dont Ascari, Silverstone, ou encore Willow Springs), et un éditeur de tracés encore amélioré. Comme à l'accoutumée, il faudra déjà choisir une voiture avant de vous lancer dans la compétition, l'offre devenant de plus en plus large au fil de la partie. Certaines épreuves demanderont par ailleurs l'utilisation d'une marque précise, ou bien d'une puissance minimale. Votre argent virtuel permettra également d'améliorer une voiture qui vous appartient déjà. Les modes de jeux s'avèrent exhaustifs : Outre une option Arcade toujours la bienvenue, GT6 comporte des défis en solo, du contre-la-montre, des courses classiques, une carrière légèrement repensée, une section "Pause Café" (donnant l'accès à des mini-jeux), et bien sur du multijoueurs (en écran splitté jusqu'à 2 et en ligne à 16). La communauté est libre de créer ses clubs, de communiquer sur des forums ou d’organiser des événements ponctuels. Il sera également possible de participer à des compétitions saisonnières, où les joueurs devront participer à des courses officielles, des contre-la-montre et des défis dérapages.
Point plus litigieux : la gestion des dégâts est assez ubuesque. En fonçant à vive allure dans un mur, la voiture ne subit que des chocs mineurs, et surtout, ils n'impactent en rien le pilotage. Regrettable pour un jeu de course. On pourra ainsi titiller sur l'absence de véhicules d'occasion qui oblige bien souvent à effectuer des micro-transactions pour obtenir la voiture souhaitée. D'ailleurs, chaque voiture dispose de son pilotage unique, c'est aussi ça la touche GT, et l'on sent vraiment les différences entre les caractéristiques des nombreuses cylindrées. Des évolutions intéressantes. Côté discipline, on retrouvera également des séquences de rallye toujours aussi peu concluantes, des courses américaines de Nascar plutôt techniques, et des séances de kart assez sympathiques (bien que la distance de freinage soit exagérée).
Une réalisation efficace ?
Graphiquement parlant, on ne peut pas dire que Gran Turismo 6 manque d'arguments. La réalisation technique fait un pas un avant, et le nouveau simulateur physique affiche un visuel général et des sensations de courses encore plus proches de la réalité. Les conditions météo s'avèrent particulièrement crédibles, et influent très nettement les réglages pour la course. A contrario, l'intelligence artificielle manque encore d'énergie, avec des voitures qui semblent toujours suivre une trajectoire définie. Le cycle jour/nuit est également pris en compte, mais la nuit tombée, il est parfois difficile de voir la piste tant le manque de visibilité se fait sentir. La fonction Photo permettra pour sa part, d'admirer les voitures dans des environnements parfois inattendus. La jouabilité n'a pas spécialement évolué et on retrouvera rapidement ses habitudes. Très complet et riche en options, GT6 conserve donc toutes les qualités mais aussi tous les défauts de ses prédécesseurs.
Autant dire que sur certains points, le titre accuse un certain retard, surtout comparé à Forza Motorsport 4 (notamment sur la gestion des dégâts ou de l'intelligence artificielle) et la "Real Driving Simulator" a perdu un peu de sa superbe. Le mode Carrière a ainsi été considérablement simplifié. Si les courses sont toujours séparées par catégories (Novice, A, B, IA, IB et S), c'est votre position en fin de course qui est prise en compte pour passer les permis. Lorsque l'on voit que les temps nécessaires à atteindre pour chaque permis (cinq épreuves par permis désormais) sont très très simples, c'est presque comme si GT6 vous les donnait ! Néanmoins, GT6 demeure un bon titre, mais beaucoup plus conservateur qu'on ne l'aurait espéré.
VERDICT
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Si GT6 n'est pas la révolution attendue, cette production n'en demeure pas moins une simulation très complète, en attendant une future adaptation PS4 qu'on imagine plus novatrice. Cela ne l'empêche pas de demeurer un grand jeu de course, d'une rare exhaustivité et offrant un pilotage sans failles. De nombreuses mises à jour sont d'ailleurs prévues au cours des prochains mois afin d'enrichir encore l'expérience. A noter enfin que les serveurs online de GT5 fermeront fermeront le 20 mai prochain, ce qui obligera les joueurs à passer rapidement sur cette suite ...