2103. Dix ans après les évènements de Prometheus, l'équipage du Covenant est en route vers un monde Éden, la planète Origae-6, afin de créer la toute première colonie humaine extraterrestre. Lorsqu'un accident survient et que les membres du vaisseau se réveillent afin d'effectuer les réparations nécessaires, ils captent un étrange signal provenant d'une planète toute proche. Apparemment, l'astre semble avoir une atmosphère respirable et des conditions de vie proches de la Terre, mais il s'agit en réalité d'un monde dangereux où s'est développé une terrible menace dont ils ne pourront pas s'échapper ...

Ridley Scott et son équipe ont fait une suite réussi à Prometheus en réunissant les ingrédients du film d'action/gore et ceux d'un scénario bien équilibrée évitant les scènes inutiles. C'est son rythme effréné qui donne toute sa force à Alien Covenant. Le réalisateur voit loin, il dévoile l'origine surprenante des Aliens, utilise des personnages attachants (ou détestables), nous offre des scènes chocs et surprend par les sujets philosophiques et éthiques qu'il aborde sans surcharger le film. Intelligemment, ce n'est pas la bête qui est au cœur du film. La façon de faire des films a bien évoluée en quarante ans et le cinéma d'aujourd'hui mise sur le sensationnel et les effets spéciaux (la créature est splendide) et non plus sur l'effet de surprise claustrophobique que l'on trouve dans le premier Alien. Cela a l'avantage de faire quelque chose de nouveau mais la frayeur qu'inspirait la bête en 1979 a disparu. Il devient donc inepte de comparer deux films aux genres cinématographiques totalement différents et séparés par deux générations de cinéastes. Ridley Scott l'a bien compris.