Green Glass est une série où un étrange virus commence à transformer les hommes en Ents (des créatures à l'apparence d'arbres). Une classe d'adolescents canadiens a quitté Toronto pour partir en voyage scolaire dans les marais de Louisiane. En plein mois de juin, le climat est chaud et surtout très humide, le moment idéal pour collecter des spécimens de grenouilles ! Affectés par le réchauffement climatique, les amphibiens sont en effet en train d'évoluer pour s'adapter aux lois de la nature. A la station de bus, tous les habitants ont disparu et des tracts "Warning Virus Alert" (danger alerte virus) gisent au sol, annonçant une campagne de vaccination forcée qui ne dit rien de bon. L'armée a pris le contrôle du territoire infecté et ériger un gigantesque mur pour tenter de stopper la contamination. Alors que les élèves sont bientôt mis en quarantaine, cinq d'entre eux décident de rester pour venir en aide à leur camarade Noah lui même infecté.

Le premier tome de Green Class était enthousiasmant, le deuxième est une transition, comme souvent, et sa thématique fait écho à une actualité chinoise certes plus prosaïque mais dramatique. La quarantaine étant à présent brisée par le géant végétal, les cinq adolescents vont découvrir le monde extérieur et découvre que le terrifiant virus s'est étendue à tous les États-Unis. Le virus a transformé une partie de l'humanité en êtres désespérés, créatures déformées et extrêmement contagieuses. Notre groupe de jeunes Canadiens évolue à 2000 km de leur ville natale, un véritable cauchemar. Comment vont-ils pouvoir rentrer ? Les personnages vont être séparés en deux groupes, essayant de survivre du mieux qu'ils peuvent et de comprendre ce qu'il se passe réellement. Lucas, Beth, Linda et Sato doivent retrouver au plus vite Naïa et Noah, kidnappés par le géant. La fin du monde ? Ils s'en moquent, ils feront tout pour garder le contrôle de leur destin, les adolescents rebelles ont chacun une personnalité très affirmée. Peu à peu, le monde semble basculer dans la folie, à l'image des Walking Dead, Z Nation, The Last of Us et consorts. De ce point de vue, la cadre est assez familier, il s'agit d'une série survivaliste mais avec une écriture très fine. Le dessin de David Tako se révèle plutôt réaliste dans l'ensemble, avec un sens élégant de la mise en scène et des protagonistes bien campés.