Rappel des faits.

Ys est une série d'action RPG créée en 1987 au Japon. Peu d'épisodes ont vu le jour en Europe, ce n'est d'ailleurs pas le cas de Ys IV : Mask of the Sun dont Ys : Memories of Celceta est un remake. Sorti à l'origine sur Super Famicom, cet opus adopte toutefois une approche plus actuelle, et  modifie le fond de l'histoire en y insufflant une nouvelle trame scénaristique, faite de complots, de trahisons et de mystère. Le héros lui n'a pas changé, il s'agit d'Adol Christin, qui déambule dans les rues d'un village pour finir par s'effondrer sur le sol. A son réveil, il se trouve dans un taverne, et est devenu amnésique, au grand dam de Duren qui espérait avoir quelques explications. Il faut dire que le village est en émoi, suite à l'attaque des mines d'or par des monstres. Adol décide donc d'explorer la région de Celceta afin de retrouver la mémoire, et découvrir quelle est sa quête dans ce vaste monde. Une fois n'est pas coutume, cet opus est proposé intégralement en anglais (voix et textes même si les doublages sont également en japonais), ce qui limitera quelque peu son public européen, même si le titre offre la possibilité de sauvegarder n'importe où, et même de regagner des points de vue automatiquement en extérieur (ou via un artefact dans le cas contraire).

Le système de combat par équipe rappelle celui de Ys Seven avec plusieurs améliorations, notamment une garde améliorée, une intelligence artificielle de groupe plus polyvalente, ou encore des capacités uniques pour chaque membre de l'équipe. Vous pourrez d'ailleurs passé d'un personnage à l'autre (trois au total) de manière quasi instantanée en pressant l'écran. L'écran tactile permet également d'ajuster la caméra, mais aussi à gérer les inventaire ou encore remplacer vos recrues par d'autres personnages (six au total dans l'aventure). Le pavé arrière sert quant à lui à modifier l'attitude des alliés. Bien sur, Ys : Memories of Celceta permet de concevoir ses armes et accessoires, et l'ensemble des ressources est indiquée sur la carte.

Une réalisation à la hauteur ?

Sur le plan technique, Ys : Memories of Celceta s'avère assez correct sans toutefois poussée très loin les capacités de la Vita ... pardon de la PS4 puisqu'il s'agit d'un simple portage du jeu paru en 2013, sans aucune retouche (exceptée la haute définition). On aurait espérer un rendu graphique plus léché, les personnages ne sont d'ailleurs pas assez détaillés, et la résolution des textures aurait gagné à être plus précise. Heureusement, les environnements jouissent d'une grande variété et le bestiaire rencontré ne manque pas d'intérêt. Par ailleurs, le monde de Celceta est l'un des plus vastes jamais vu dans la série. Les menus sont simples d'accès, et un mode facile est même présent. Les combats sont alors très assistés puisqu'il suffit uniquement d'appuyer de manière répétitive sur les boutons d'actions. En difficulté normale ou difficile, les fonctionnalités Flash Guard (garde) et Flash Move (esquive) prennent alors tout leur sens.

Comme à l'accoutumée dans la série Ys, les musiques s'avèrent magnifiques, et appuient parfaitement les décors dans lesquels nous évoluons. En revanche, on pourra regretter le peu de doublages disponibles sur le disque. La durée de vie assure environ 25 heures de jeu, une moyenne plus qu'honorable pour un action RPG, surtout que les affrontements face aux boss sont assez redoutables. Une fois la partie terminée une première fois, vous débloquerez un mode Boss Rush, l’occasion pour Adol et ses compagnons d’affronter des adversaires implacables pour poursuivre l’aventure une fois le scénario de la campagne terminé.