Scénario : Tom Taylor
Dessin : Djibril Morissette-Phan, Marcio Takara et Nik Virella
Depuis des années, Laura Kinney lutte contre les effets du Trigger Scent, une programmation qui a fait d'elle X-23, la nouvelle Wolverine. Elle fuit le S.H.I.E.L.D et son ancienne tourmenteuse Kimura. Sous le contrôle de ses ennemis, Laura a fait beaucoup de victimes. Est-ce que Laura pourra vaincre ses démons intérieurs et extérieurs ? Ou sera-t-elle forcée d'abandonner la vie de héros qu'elle s'est construite ?
Le scénariste Tom Taylor fait du bon travail d'explications sur le personnage de Laura Kinney. La jeune femme apparaît toujours comme un personnage sympathique, ses soutiens et les "guest star" dans cet arc sont en grande partie appréciables. C'est agréable de voir Angel et Gambit faire quelque chose de nouveau de nos jours, et leur préoccupation pour Laura est crédible et touchant. Le rythme est très soutenu et Taylor sait bien gérer son élan pour que rien ne soit trop pressé ou décompressé. En revanche, le traitement de la relation entre Kimura et Laura est l’un des plus grands défauts du volume. On nous répète à quel point Kimura est perverse, à quel point elle est torturée et déshumanisée, mais nous ne ressentons jamais ce traumatisme. Laura dit qu'elle a peur de Kimura, mais ce sentiment de peur n'est jamais bien rendu sur la page. Kimura elle-même est insipide. Si l'introduction ne nous avait pas appris qu'elle était une partie si importante du passé de Laura, il aurait été difficile de penser qu'un méchant aussi ennuyeux soit si important. De la même manière, la manière dont Laura surmonte sa vulnérabilité au Trigger Scent est également discutable. Jean Grey assiste à la séquence par télépathie, mais c'est l'adolescente Jean Grey qui a voyagé dans le temps. L'idée qu'une Jean inexpérimenté ait été capable de faire ce qu'elle a fait dans ce volume remet en question la raison pour laquelle un télépathe plus habile n'avait pas déjà aidé Laura. Emma Frost et Psylocke ne font-ils pas le poids face à une Jean Grey sans expérience ?
La partie dessin est plutôt efficace, nous avons deux auteurs très différents, Nic Virella et Djibril Morissette-Phan, mais heureusement leurs styles sont assez similaires pour que les changements artistiques ne soient pas trop dérangeants. Malheureusement, les éléments communs entre leurs styles ne sont pas tous positifs. Bien que certaines expressions faciales soient bonnes, beaucoup d’entre elles ne capturent pas assez bien les émotions pertinentes. En général, les personnages ne sont pas particulièrement bien rendus. Ils sont souvent dessinés dans un style générique qui n'a pas assez de piquant pour rendre les héros plus attrayants. Les scènes d'action souffrent d'un sentiment beaucoup trop statique, le mouvement n'est pas particulièrement bien décrit ici. Cependant, beaucoup de paysages et de machines d'arrière-plan sont agréables à regarder.
VERDICT
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Un volume amusant d'All-New Wolverine mais non sans défauts. Le rythme soutenu de l'intrigue et la présence de seconds rôles pertinents permettent de contrebalancer une ennemie peu charismatique et le déroulé discutable de certains événements.