Scénario : Serge Scotto et Éric Stoffel
Dessin : Iñaki Holgado
Couleurs : Sébastien Bouet
d'après l'oeuvre de Marcel Pagnol
Florence rencontre Pierre à la foire de Paris. Les deux jeunes gens tombent amoureux et partent pour le sud de la France. Le passé de Florence avec Dominique, l'une des plus grosses fortunes de Lyon qui entretenait jusqu'à présent sa carrière afin de l'épouser, menace sa relation avec son nouveau petit ami très jaloux. Ce dernier est l'auteur de la Prière aux Etoiles, un titre musical qui résonne beaucoup dans le for intérieur de Florence, actrice qui peine à s'émanciper dans la France d'alors ...
Peu de temps après la sortie de La fille du puisatier (1940), Marcel Pagnol entama le tournage de La prière aux étoiles, titre générique d'une nouvelle trilogie dont chaque volet devait porter le nom de l'un des protagonistes de cette histoire : Dominique, Pierre et Florence. Au générique figuraient, outre les acteurs fétiches du cinéaste (Josette Day, Charpin, Mouriès, Milly Mathis), des comédiens de renom ayant rejoint la France libre : Pierre Blanchar, Jean Chevrier, Julien Carette et Pauline Carton. Mais la rupture de Pagnol avec Josette Day, la mauvaise qualité de la pellicule disponible alors et, surtout, la réticence du réalisateur à travailler sous l'égide de la Continental-Films, financée par des capitaux allemands, firent avorter ce projet. Il n'en subsiste qu'une scène de 14 minutes, située pour partie à Paris, dans le Luna Park de Léon Volterra, ami de Pagnol. Dans cet ouvrage, les scénaristes Serge Scotto et Éric Stoffel laissent une fois de plus planer de nombreux petits travers humains. Après tout, c'est Marcel Pagnol dans son intégralité. Le dessin est remarquable, et les couleurs mettent en exergue l'ambiance qui régnait à l'époque.
VERDICT
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Voici le début d'un diptyque inspirée d'une œuvre de Marcel Pagnol. Cela semble être la plus douce, ou du moins le moins caustique des bandes dessinées accordées à l'auteur. Refusant toute forme de négociation et de collaboration avec les nazis, Marcel Pagnol découpera à la hache l'unique négatif d'un film qui restera à jamais fantasmé. Le voici dès à présent remarquablement adapté en BD.