Pas tout à fait dinosaure ni vraiment homme, Nabuchodinosaure est doué de parole, d'un solide sens de l'humour et, du moins en est-il persuadé, d'une intelligence exceptionnelle qui lui permet de supporter les désagréments de l'Apeupréhistoire. Dans cet univers, les dinosaures n'ont pas disparu et le monde a évolué différemment du notre. Ce sont eux qui vont à l'école, chassent et pêchent ou qui ont des rendez-vous amoureux. Mais l'Apeupréhistoire, une époque située un peu avant ou un peu après J.-C., s'avère également dangereuse. Entre les dinosaures stupides, les volcans terrifiants, les plantes carnivores et autres catastrophes à poil et à plume, il y aura de quoi faire attention !

Goulesque et Widenlocher signent un nouvel épisode des aventures "apeupréhistoriques" et franchement loufoques de Nabuchodinosaure, Nab pour les intimes, un bien étrange reptile créé en 1989 qui était porté disparu depuis 2012 (et la parution du quatorzième tome chez Dargaud) avant un retour en 2018 aux éditions Bamboo. Ce nouvel opus de Nabuchodinosaure est constitué de gags essentiellement en une planche et s'avère une bande dessinée qui fera sourire petits et grands. Chaque album étant indépendant, l’ordre de lecture n’a pas d’importance. Le titre de la série, avec le jeu de mot concernant le dirigeant de Babylone Nabuchodonosor, donne le ton. Bravo au scénariste Patrick Goulesque car l’art du gag en une planche est un art difficile. Ce qui fait le charme de la série est son aspect graphique et sa mise en couleur très vive. Les dessins sont colorés et expressifs, l'action prend place dans un cadre gentillement loufoque et bourré d'anachronismes (notamment une arche hybride !) et tout cela reste bon enfant. Dans ce sixième volume, il sera question d'apprendre à marcher au pas, d'escargot hyperactif (un pléonasme) ou encore des amours et du vieillissement des dinosaures. Si vous avez apprécié les albums précédents, vous pouvez dévorer celui-ci sans crainte !