L’arrivée à la Maison Blanche du démocrate Harmond n’a pas fait que des heureux, surtout parmi les élites militaro-industrielles. Ces dernières n’ont toutefois pas dit leur dernier mot. Ils possèdent en effet une arme secrète : les pensanguins. Dommage collatéral d’une expérience ratée, ces derniers sont capables de lire les pensées de n’importe qui… ou presque ! Une capacité qui ne sera pas de trop pour comprendre qui a commencé à les éliminer…  A lire ce court résumé, on serait tenté de conclure à une énième histoire de complot des « faucons de guerre » visant à perpétrer huit nouvelles années de politique « bushiste ». Ce serait tentant, mais la conclusion serait totalement inexacte .En effet, si complot il y a, la force majeure de « One » réside dans le sens de la nuance :  À mesure que se tournent les pages de ce thriller, bien malin qui pourrait distinguer le Bien du Mal. Nous sommes en politique : chacun a ses intérêts et, lorsque ces derniers cessent de coïncider, les dommages collatéraux commencent. Le Président a beau être démocrate, son entourage proche, composé en partie de traîtres républicains, est pour le moins suspect. Dès lors, la cause du sénateur Pershing, archétype néo-conservateur, apparaît tout d’un coup nettement moins manichéenne…

Nathaniel Dresde a emporté ses secrets dans la tombe et le sénateur Pershing ignore toujours par quel miracle l'administration Harmond a réussi à ramener la paix en ce bas monde. En revanche, il sait qu'il lui faut très vite couvrir ses traces s'il ne veut pas se retrouver au centre du viseur. Il exfiltre donc son atout majeur : le Pensanguin Julian Lethercore, télépathe accompli. Poursuivi par toutes les agences fédérales de l’état, ce dernier devra ruser pour parvenir à rallier son employeur, là-haut, dans les Rocheuses… Sans compter que le sénateur est extrêmement déterminé à effacer toute preuve de son lien avec les Pensanguins, quitte à sacrifier certains de ses proches. Les Réticents, quant à eux, attendent leur heure sans que personne ne sache quelle sera cette dernière.