Killer Joe Plate-forme : DVD Date de sortie : 06 Février 2013 Réalisé par William Friedkin. Lorsque Chris, un dealer de 22 ans, voit son stock dévalisé par sa mère, il doit trouver la somme de 6 000 dollars au plus vite s'il ne veut pas mourir. Désespéré, il se tourne vers "Killer Joe" lorsqu’il s’aperçoit que l’assurance-vie de sa mère s’élève à 50 000 dollars. Bien que Joe ait pour habitude d’être payé à l'avance, il accepte d’assouplir ses règles à condition que Dottie, la séduisante petite sœur de Chris, serve de "garantie sexuelle" jusqu’à ce qu’il soit payé… si ce jour vient. Corrosif, abrasif, ce Killer Joe est une semi-parodie de série Z très assumée, une farce white trash plutôt regardable mais dont la subversion de façade a tout du déjà-vu et ne repousse pas grand chose des limites de la violence graphique, simplement parce qu'il s'agit là-même de son seul horizon (la séquence finale). Il est regrettable que tout ce qui est roboratif chez Friedkin, tant dans son cynisme dirigé contre l'humanité toute entière que dans son humour ras des pâquerettes (les dialogues sans queue ni tête, les situations qui stagnent, la poisse hyperréelle de ses descriptions) s'écrase finalement dans une ambiguïté hénaurme et assez plate, qui n'amène à aucune cohérence. Le petit programme d'auto-destruction se boucle donc sur une scène bien drôle et bien déplaisante à la fois, où ce qui apparait comme le plus important à préserver est un simulacre d'entité familiale nucléaire, sagement assis main-dans-la-main pour réciter le bénédicité, et peu importe si cela arrive après une fellation au pilon de poulet et avant un éclatement de visage à coups de boite de conserve. Le film fonctionne parce que la galerie de personnages est plutôt drôle. Mention spéciale pour Mc Conaughey qui joue un Joe avec une perversité très pointue. VERDICT-Killer Joe est un film plein d'énergie, certes imparfait, mais qui constitue une satire pas du tout convenue d'un certain monde. |