Une version Director's Cut ?

Lancé en janvier 2013 sur PC, Strike Suit Zero a connu un développement compliqué. Outre un changement de développeur, le titre a été sauvé par une campagne fructeuse sur Kickstater et a permis au studio indépendant britannique Born Ready Games de terminer le jeu de combat spatial. Pour rappel, un signal inconnu a été capté sur Terre, et des colonies ont été déployées afin d'en découvrir la source. Après des années de conquêtes spatiales, les colons découvrent enfin la source et décident de se rebeller, cherchant à détruire la Terre pour une raison plutôt obscure. Vous incarnez Adam, un pilote tombé en disgrâce après le crash de sa navette, mais qui dispose à présent d'une deuxième chance de montrer ses talents dans l'espace. Au cours d'une bataille, Adam découvrira le Strike Suit, une vaisseau expérimental capable de se transformer en robot de combat. Dit comme cela, Strike Suit Zero évoque beaucoup la série Zone of the Enders de Kojima Productions, même si le scénario s'avère beaucoup moins structuré. Après quelques briefing très rapides, les informations sont livrées au joueur durant l'action. L'objectif principal est de détruire les vaisseaux rouges, tout en protégeant la flotte terrienne. Pour se transformer, il faudra déjà commencer par remplir la jauge de Flux en éliminant suffisamment d'adversaire. En mécha, l'énergie chute très rapidement, obligeant à rester constamment en équilibre entre les deux modes. Le challenge affiche d'ailleurs une difficulté aléatoire.

Sur le plan technique, Strike Suit Zero affiche un visuel assez léché. Outre un remaniement de la campagne, une refonte de la totalité des vaisseaux,  cette édition Director's Cut (disponible pour 17,99€ sur le PSN) propose en effet une amélioration des textures et de l’éclairage. Les décors sont grandioses et offre une vision de l'espace particulièrement riche en couleurs. La prise en main est un peu déroutante en début de partie. Les sticks analogiques permettent de gérer la direction mais l'interface est assez envahissante, tandis que le système de verrouillage affiche parfois un comportement erratique. Comptez environ une petite dizaine d'heures pour venir à bout des treize missions proposées, davantage si vous souhaitez remplir tous les objectifs annexes ou débloquer les améliorations pour son vaisseau. A noter la présence de deux Strike Suit supplémentaires (Le Marauder et le Raptor) et de la campagne “Heroes of the Fleet” (cinq missions additionnelles avec différents héros).  La musique s'avère très réussie, dans la plus pure tradition du space opera.