Après deux ans d'absence, la série PGA Tour revient sur consoles avec un nouveau représentant.
Un renouvellement attendu.
Depuis 1998, la série PGA Tour était liée à Tiger Woods. Les déboires du golfeur ont finalement eu raison de cette association, et après deux ans d'absence, EA nous propose un nouveau titre cette fois nommé Rory McIlroy PGA Tour. Mais outre ce nouveau porte-étendard, y a t-il eu d'autres changements ? Tout d'abord le moteur graphique employé n'est autre que le Frostbite 3 de la série Battlefiled, ce qui permet d'afficher le parcours au complet plutôt que de le présenter le tout trou par trou. Côté gameplay, EA Tiburon a également introduit des fonctionnalités supplémentaire lors de votre frappe, soit le "Backswing Meter", "l'Aiming Arc", mais aussi une autre manière de lire les roulés. Trois contrôles sont proposés, ceux de type Arcade (le swing est géré avec le stick analogique gauche), les classiques ou 3-Click (vous devez appuyer trois fois sur un bouton afin de frapper, tout en surveillant la célèbre jauge de swing), et enfin l'option Tour qui supprime toutes les assistances (à réserver aux personnes expérimentées). Vous pourrez parcourir l'un des huit parcours professionnels (TPC Sawgrass, Wolf Creek, TPC Boston, Bay Hill Club & Loge, Royal Troon, St.Andrews, Chamber Bay et Whistling Straits), neuf si vous aviez pré-commandé le jeu (TPC Scottsdale en bonus) ou sur l'un des quatre parcours thématiques (Coyote Falls, The Wetlands, Lighthouse Pointe, et mention spéciale à Paracel Storm inspiré de Battelfield) dans le mode "Play Now".
Le mode carrière a quelque peu été revu et vous pourrez débuter votre parcours dans la PGA dans le "Tour Pro Career". Vous devrez au préalable faire vos classe dans le Web.com Tour, et bien sur créer votre golfeur virtuel (à noter que l'outil de personnalisation est ultra limité). A l'instar des récents NBA 2K, plusieurs petits scénarios sont intégrés, et l'on appréciera que le filtre graphique diffère selon l'âge de votre avatar. Le "Night Club Challenge" vous invite à frapper la balle dans des cibles afin de cumuler le plus de points possible. Prenant place de nuit, cette épreuve se révèle très amusante et affiche une ambiance discothèque plutôt étonnante dans un jeu de golf. La gestion de la météo a été encore améliorée et il peut se passer tout et n'importe quoi durant la partie. L'immersion n'en sera que meilleur. Le nombre de parcours demeure assez faible, la disparition de la licence Augusta n'y étant peut être pas étrangère.
Une réalisation qui évolue ?
Rory McIltory PGA Tour affiche un graphisme plus abouti que son prédécesseur sur Xbox 360, c'est évident. Malgré des textures qui s'affichent parfois un peu tardivement, le titre est plutôt joli, et les effets de lumière s'avèrent très réalistes. On a connu le Frostbite 3 plus poussé cela étant, et la marge de progression semble importante. Côté jouabilité, le système est aussi plus subtil et la précision a été améliorée. Le caddie a désormais plus d'importance, et permet de mieux appréhender la situation. Quant à la compatibilité avec le Kinect, elle s'avère fort gadget une fois encore puisqu'il faut se contenter de reconnaissance vocale. Quel dommage, le golf est l'un des sports qui exploitaient le mieux le motion control. L'aspect sonore est très soigné, mais intégralement dans la langue de Shakespeare. Difficile de suivre les commentaires et les explications de Rich Lerner et Frank Nobilo (NBC) dans ces conditions. Quant aux bruitages, ils font preuve de réalisme. Vous entendrez le bruit de la foule, le vent, la mer ou encore les oiseaux.
La durée de vie est à la hauteur, même si là encore, on retrouve moins de modes que dans les précédents opus. En multijoueurs, vous retrouverez deux modes, à savoir "Head 2 Head Matches" (en ligne et en local à quatre joueurs), c'est à dire un parcours en simultané, et bien sur un "Online Tournament" (un tournoi classique). En revanche, les Country Club ont plié bagage. On imagine que des DLC sont d'ores et déjà prévus ...
VERDICT
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Retour réussi pour la série PGA Tour, avec la nouvelle sensation du sport, Rory McIlroy. Changement de support oblige, la franchise apporte quelques évolutions bienvenues, notamment une jouabilité repensée, et une technique qui progresse grâce à l'utilisation du moteur Frostbite 3. Tout n'est cependant pas parfait : Le graphisme rencontre quelques bugs, les parcours sont peu nombreux, et les modes de jeu ont été passablement allégés. Un cru 2015 encourageant quoiqu'il en soit.