Pour son premier jeu vidéo, le studio islandais Jötunn Games nous présente un classique jeu de stratégie spatial.
Il était une fois.
Le système solaire a été ravagé. La Terre a été détruite, il ne reste plus rien si ce n'est un énorme anneau de débris rocheux. Personne ne sait pourquoi le portail a mal fonctionné. Il avait été bati pour connecter notre monde à d'autres étoiles, mais seulement une poignée de vaisseaux de la colonie ont réussir à s'enfuir avant la catastrophe. Le portail aurait en réalité été connecté à la mauvaise étoile, une nova. Des torrents d'ondes gravitationnels ont inondé notre système solaire et la Terre a été immédiatement emportée. Le portail a alors commencé à se connecter à des étoiles de manière aléatoire, crachant des cendres de mondes en ruine, des radiations de jeunes soleils et même la découverte de formes de vie extraterrestres. L'univers est en train de changer. Les humains se sont regroupés en factions, et vous incarnez un jeune aventurier qui vient de mettre la main sur son premier vaisseau spatial, bien décidé à se forger un nom. Lors d'une simple mission de routine, vous rencontrez l'intelligence artificielle Ceres ...
Forcément, l'espace n'est pas une simple étendue silencieuse. On rencontrera de nombreux astéroïdes sur lesquels se trouvent des mines, des stations spatiales, mais aussi des pirates en tout genre ou bien des vaisseaux en détresse. Il est possible de personnaliser sa flotte (six vaisseaux) mais également de changer les modules à l'intérieur des vaisseaux. L'expérience n'a rien d'évidente de prime abord, tant le tutoriel s'avère laborieux. En revanche, on apprécie la sensation de liberté qui émane de Ceres. Même si la campagne est scénarisée, vous pourrez effectuer vos missions comme vous le souhaitez.
Une réalisation à la hauteur ?
Ceres affiche une réalisation assez propre avec un graphisme relativement détaillé, et une interface intuitive et simple d'accès. Les vaisseaux ont d'ailleurs chacun des spécificités, et il est possible de capturer ceux des concurrents, engager des capitaines pour s'en occuper (chacun avec leurs statistiques), donner des ordres pour réparer sa flotte, gérer son énergie, etc. Les déplacements dans l'espace se font en 3D et l'univers est relativement riche en éléments. La prise en main manque pourtant de confort, avec une accessibilité très délicate, surtout en début de partie où avec votre unique frégate, vous ne ferez pas vraiment le poids face à la menace ennemie.
On notera également une bande son impressionnante, dans la plus pure lignée du space opera, et des dialogues entièrement doublés (en anglais bien sur). Avec une foule d'objectifs à accomplir, la durée de vie de Ceres s'avère à la hauteur, sans compter que des évènements aléatoires peuvent être générés en fonction des actions effectuées par le joueur. Manque peut être un mode multijoueur et bien sur une traduction française ...
VERDICT
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Ceres propose un gameplay assez classique, et des possibilités tactiques intéressantes. Malgré une certaine austérité, et un texte en anglais qui n'aide pas toujours à progresser sans encombre, ce jeu devrait séduire les fans du genre.