Développé par Urban Games, un studio suisse indépendant, Transport Fever est la suite de Train Fever publié il y a deux ans. A l'image de son prédécesseur, cette simulation n'est disponible qu'en version digital en France (GOG ou Steam) mais une version disque existe dans les territoires germanophones. Les habitués ne seront pas décontenancés par la prise en main, les nouveaux venus pourront parcourir un tutoriel vous permettant de vous familiariser sur la manière de positionner une ligne de transport sur la carte. A l'image de son ainé, Transport Fever affiche une progression prenant place dès 1850 à nous jours, ce qui nous permet de suivre l'évolution des transports durant toute cette époque. Après avoir découvert la nature du terrain, vous serez donc seul pour bâtir les trajets, et placer les lieux d'arrivée. Comme l'indique le titre, Transport Fever ne se limite plus au train puisque vous retrouverez des avions, des bateaux, des trams, des camions ou encore des bus. Il vous faudra construire des stations, des ports, des aéroports, des gardes, et bien sur, un réseau de transport en commun sera nécessaire pour que chaque résident puisse rapidement rentrer chez lui ou rejoindre son lieu de travail. Au fil de la progression, vous débloquerez des technologies plus modernes, et il faudra fréquemment changer son matériel devenu obsolète. Le mode Campagne propose des missions à la difficulté croissante, vous envoyant en Europe ou en Amérique du Nord pour 7 objectifs chacun inspirés d'événements réels.. A contrario, le mode Infini n'a pas de fin et peut donc vous laisser seul de nombreuses heures devant le PC.

Sur le plan technique, Transport Fever s'en sort plutôt bien avec un moteur graphique assez crédible pour un titre simulator (c'est rare) et le niveau de zoom est plutôt concluant. Côté interface, le classicisme prime, et la construction d'un axe de transport est un exercice assez intéressant à découvrir, même si on aurait apprécié découvrir une localisation française plus aboutie (certains textes ne sont pas encore traduits). Il faut néanmoins se rappeler que Train Fever était intégralement en anglais à son lancement. La gestion se révèle plus complète dans cet épisode, offrant des possibilités de développement économiques beaucoup plus vastes et un contenu particulièrement exhaustif. L'interface de création de pistes a été simplifié pour mieux prendre en compte les spécificités de chaque territoire. Aucun mode multijoueurs en ligne n'est présent, il est vrai qu'en général ils ne sont pas vraiment pris d'assaut dans ce genre de production, mais on retrouve une compatibilité avec le Steam Workshop. Les joueurs pourront donc créer du contenu supplémentaire et le partager. Les musiques d'ambiance accompagnent très bien la progression.