Amédée (alias Jean-Pierre Rousseau), Prie-Dieu (un triple croyant) et la Merguez (un congolais à moitié brûlé) vivent sur les bords de Seine près de la dernière cabine téléphonique encore en activité à Paris. Un espace qui leur sert de sanctuaire (si si) et qui abrite de nouveaux objets religieux. Alors que la municipalité a décidé de retirer la cabine en question et d'envoyer à la campagne les SDF pour ne pas effrayer les touristes, un notaire entre en scène à la recherche de Monsieur Rousseau. En effet, Amédée a hérité d'un pavillon de banlieue. Mais il y a un mais : Pour recevoir cet héritage, il devra prendre en charge Nicolas, le fils de sa tante, un jeune adulte trisomique. Il finit par accepter et amène ces deux amis s'installer dans cette grande demeure champêtre.

A coucher dehors nous permet de suivre les tribulations comico-poétiques de trois clochards devenus propriétaires, et d'un jeune trisomique passionné par les étoiles et Yuri Gagarine. Un album empreint d'émotion et affichant également une certaine truculence. Peu à peu, Amédée découvre le passé d'une famille qui lui semble très inconnu. Le twist final de ce premier tome ne manquera pas d'interloquer les lecteurs. Le dessin d'Anlor est quant à lui magnifique, très nerveux. Les expressions physiques des personnages sont brillamment illustrées.