Pro Cycling Manager revient dans son édition annuelle sur PC.
La grande boucle.
Proche de la version précédente, Pro Cycling Manager Saison 2017 vous propose de diriger une des plus grandes équipes actuelles de cyclisme pendant de nombreuses étapes (plus de 500 !). Comme à l'accoutumée, le jeu dispose de la licence du Tour de France. Ainsi vous retrouvez tous les ténors de la compétition (toutes les équipes sont présentes), ainsi que les étapes précises de la grande boucle. En tant que directeur sportif, vous êtes en charge des efforts physiques et des stratégies de vos coureurs lors des étapes entièrement réalisées en 3D et plutôt bien modélisés. Le concept n'a pas varié d'un iota : Durant la phase de course justement, vous devrez attaquer, contre-attaquer, protéger votre leader, faire des relais et enfin lancer les sprints pour espérer faire monter l'un de vos cyclistes sur la plus haute marche du podium. A noter que l'intelligence artificielle est assez réactive et que vos protégés n'hésiteront pas à s'exprimer, surtout si votre communication avec les médias n'est pas très pertinente. On retrouvera également une gestion des collisions efficace, et qui apporte des situations extrêmement variés, si l'un de vos poulains était victime d'une chute. Notons qu'il est possible de surveiller un coureur directement, d'activer une gestion automatique ou au contraire de planifier deux ordres à l'avance pour chaque participant. A présent, vous pourrez également modifier le niveau de formes initial des membres de votre équipe afin d'être plus efficace durant les premières courses (attention à prévoir du repos néanmoins).
Parmi les nouveautés apportées dans cette édition 2017, on pourra citer une refonte du système de progression dans le mode Pro Cyclist. Ce dernier permet de créer son propre cycliste puis de s'en occuper durant toute sa carrière (course, management, entraînement, etc). Après avoir défini son terrain de jeu préféré puis son équipe, vous voici donc lancé à l'aventure ... sans avoir les mains tout à fait libres puisque certaines options sont automatisés (notamment les déplacements ou la fameuse position aérodynamique) et vous ne pourrez pas interagir avec les membres de votre équipe. A présent, il faudra remplir les objectifs assignés par son manager pour avancer dans l'équipe et espérer s'imposer comme un leader (ce qui permettra de choisir ses coéquipiers par la suite). L'entraînement est bien sur simulé et quatre paramètres seront à prendre en compte (la forme, la fatigue, le rythme et la fraîcheur). Au fil des semaines, votre avatar montera en niveau, mais attention à ne pas trop forcé, sous peine de voir ses performances décliner. En fonction de votre niveau, vous accéderez à de meilleures équipes, et devrez surveiller votre planning hebdomadaire pour gagner le droit de participer au Tour de France (il faudra remporter le Giro ou la Vuleta). Pour le reste, l'interface n'a pas beaucoup évolué, les options de management hors-course sont toujours très nombreuses (R&D, gestion financière et relations sponsors améliorées même si les objectifs sont parfois difficilement tenables), le marché des transferts est un peu plus dynamique, le système de blessure s'avère pertinent, tandis qu'en multijoueurs, vous pourrez organiser des compétitions sur mesure entre amis, ou vous mesurer dans un mode en ligne persistant avec un système de clans. Jouable uniquement en ligne, le mode Armada permet de diriger une équipe et de la faire monter au classement afin de devenir le meilleur directeur sportif de sa catégorie. L'évolution est ici dictée par des cartes de jeux (façon Magic ou Pokémon) qui apportent des coureurs ou des équipements. Et pour avancer plus rapidement dans la partie, vous pourrez même acheter des cartes avec de l'argent réel. Cependant, le jeu limite le nombre de grands coureurs qu'il est possible de réunir dans son équipe, afin de rééquilibrer davantage le gameplay.
Une réalisation à la hauteur ?
Comme d'habitude, Pro Cycling Manager est gourmand en ressources (les temps de chargements sont très longs), et affiche une réalisation en progression d'année en année. On retrouve un trafic davantage crédible, et un peloton moins uniforme que par le passé. Les graphismes sont ainsi plus fins qu'auparavant, et le photo-réalisme est davantage présent, sentiment renforcé par l'utilisation des caméras photo, permettant de découvrir des visages connus. Durant les épreuves de départ et d'arrivée, vous pourrez même admirer une reconstitution assez fidèle des deux villes européennes. La modélisation des coureurs n'a pas beaucoup changé de son côté, et le lag se fait parfois très présent lorsque vous jouez en réseau. L'intelligence artificielle est un peu plus réactive, notamment dans l'élaboration de stratégies d'équipes et on appréciera de pouvoir modifier la trajectoire de son coureur (comme dans les versions consoles de Tour de France 2017). Si vous êtes bloqué dans le peloton, vous pourrez utiliser les touches 4 et 6 du pavé numérique pour essayer de grappiller quelques places. On notera aussi l'utilisation d'un nouveau moteur physique modifiant et ajustant les dénivelés et la vitesse des couleurs.
Naturellement, Pro Cycling Manager intègre toujours le Tour d'Espagne, la Vuelta, des épreuves sur piste, des courses de vitesse, de Keirin et d'élimination, le scratch, la course aux points, l'Omnium et le 200m lancé, les modes étant identiques à la précédente édition. Dans ces modules, l'interface a été peu retouché, mais l'éditeur a également effectué quelques retouches permettant une meilleure personnalisation des cyclistes. Avec une durée de vie très élevée, merci les modes multijoueurs, et une base de données très exhaustive, nul doute que les cyclistes virtuels resteront encore longtemps devant leur PC, même si la bande son est une fois de plus d'une rare banalité (les commentaires sont pratiquement identiques depuis une décennie).
VERDICT
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Pro Cycling Manager Saison 2017 s'appuie essentiellement sur le gameplay de son prédécesseur, malgré quelques nouveautés intéressante, notamment une plus grande subtilité dans le mode Pro Cyclist. Les fans de cyclisme adhéreront forcément.