La série Sibylline a été créée en 1965 par Raymond Macherot dans le journal Spirou. Après un retour en 2006 par André Taymans aux éditions Flouzemaker, c'est à présent Casterman qui récupère la souris avec Netch et François Corteggiani aux commandes. Sibylline vit au Bosquet Joyeux, un village peuplé d'animaux anthropomorphes loin de la civilisation moderne. Un matin venteux, Taboum, reçoit en plein museau une affiche sur laquelle apparaît le portrait d'une horrible sorcière avec la mention "Recherche Mélanie Chardon, sorcière patentée ! 50 noisettes de récompense" ! L'affiche a comme un pouvoir hypnotisant et Taboum se retrouve totalement sous le charme de la fugitive, une sorcière loin d'être le premier prix de beauté. Sibylline cherche une explication à ce qui arrive à son fiancé, c'est alors qu'une roulotte arrive au village, tirée par le chat Ekzéma. A son bord, le Docteur Typhus explique être un chasseur de sorcières et qu'il est l'auteur de l'affiche. Il n'est pas responsable du sort, car Mélanie Chardon est réputée pour son immense pouvoir de séduction, même sur une simple illustration. Sibylline décide d'accompagner Typhus pour que Taboum retrouve ses esprits ...

Ce retour de Sibylline ouvre la voie à une nouvelle série composé d'albums unitaires. L'univers de Macherot est respecté, à la fois par le graphisme que la simplicité de l'histoire. Le scénario de François Cortegginani n'est effectivement pas révolutionnaire, mais il permet de se replonger rapidement dans les codes de cette série autrefois populaire. Le dessin de Netch est quant à lui maîtrisé et les nostalgiques ne verront pas beaucoup de différences par rapport à la saga d'origine.