Adapté sur Nintendo Switch 4 par PlayEveryWare, Elliot Quest a initialement vu le jour en 2014 sur PC grâce à un Kickstarter. La première mouture, sortie par la suite sur Wii U, tournait en HTML5, mais cette fois, le projet est entièrement en C++. Peu de temps après la disparition de sa femme, Elliot, le personnage principal du jeu, tombe gravement malade. Tourmenté par des cauchemars et s'affaiblissant chaque jour, Elliot fait appel à un sage qui lui apprend qu'il est victime d'une rare malédiction. S'il ne trouve pas un remède avant qu'il ne soit trop tard, il deviendra un Satar, un démon. Son seul espoir est de demander l'aide de l'un des gardiens de l'île qui ont empêché le Satar de prendre le contrôle d'Urele. Très inspiré de Zelda II, Elliot Quest vous propose de parcourir le monde et de traverser cinq donjons où vous attendent pas moins de 16 boss. Au gré de la progression, vous débloquerez de nouvelles capacités et pouvoirs (augmenter sa cadence de tir, la portée de son arme, sa réserve de magie, etc), mais attention, vous perdrez également une partie de vos points d'expérience en cas de fin de partie anticipée. Comme dans Zelda justement, des objets (ici des artefacts) seront nécessaires pour accéder à des zones de jeu supplémentaires.

L'histoire nous est racontée sous forme de cinématiques, et le titre est cette fois proposé en français, ce qui n'était pas le cas initialement. De plus, plusieurs emplacements pour la sauvegarde ont été intégrés, ce qui pourra faciliter quelque peu la progression, sachant que cette mouture Switch comporte en plus un mode facile et un système de points de téléportation. Le monde est en effet très vaste, et il est parfois délicat de savoir où aller, sans compter qu'il faudra souvent faire des allers et retours sur la carte (des items additionnels ont été inclus). Il faudra une bonne vingtaine d'heures pour terminer le jeu, une bonne moyenne, guidé par une réalisation technique assez charmante, une animation très fluide, et une prise en main jamais prise en défaut. La bande son est très réussie, avec des compositions variées et intenses, les bruitages sont pour leur part très classiques. Switch oblige, il est bien sur possible de jouer en mode nomade, dock ou tablette, sachant qu'aucune fonctionnalité tactile n'a été incorporée.