L'ancienne psychiatre Harleen Quinzel - Harley Quinn pour les intimes - a depuis longtemps perdu tout sens des réalités. Tantôt psychopathe, tantôt héroïne, elle cherche surtout à fuir la vie quotidienne et à vivre des aventures permanentes. Alors qu'elle passe du bon temps au spa avec son amie Poison Ivy, Harley est loin de se douter de ce qui se trame à Coney Island. En effet, un vaisseau alien s'est écrasé dans une ferme de l'Oklahoma et son pilote, Verigax, un extraterrestre polymorphe, s'est transformé en vache, la première créature terrienne qui a croisé son chemin, dans l'espoir de converser avec elle. Cette rencontre du troisième type tournera mal puisque Vertigax n'obtient aucune réponse du ruminant et se fait surtout envoyer à l'abattoir local avec tout le troupeau de l'éleveur. La consommation de cette viande alien va troubler les habitants de Coney Island, qui se transforment en véritables zombies. Harley va devoir trouver une solution au plus vite dans une aventure loufoque et bourrée de clins d'œils aux classiques de l'horreur (même Scooby-Doo aura droit à son hommage). La deuxième histoire change de cadre et donne le sous-titre à cet album : Dans "Bienvenue chez les keupons" (ou la revisite de Point Break), Harley et ses amis sont sur les traces d'un groupe de musiciens hard-rock devenu des spécialistes du cambriolage. Pour simplifier son infiltration, Harley décide de se raser les cheveux et d'arborer une coiffure de punk très réussie. En parallèle, elle recherche un cadeau offert par le Joker ... tout en s'alliant avec le commissaire pour enquêter contre le Pingouin.

Ce premier tome de la série Harley Quinn Rebirth comporte les épisodes 1 à 7 du comics et prend place après les événements du tome 6 de la saga précédente. L'équipe est d'ailleurs la même, à savoir Amanda Conner et Jimmy Palmiotti au scénario, alors que Chad Hardin et John Timms se relaient au dessin. Ce volume s'avère riche en surprises, il faut dire que Harley Quinn est un protagoniste bien singulier dans l'univers DC, c'est un peu le pendant de Deadpool chez Marvel. Harley semble vouloir jouer les redresseurs de torts, même si elle a conservé un lien particulier avec le Joker (son poussin) ! L'humour noir est présent tout au long des épisodes, sans devenir la principale source d'intérêt, et sans prendre le pas sur les intrigues souvent tarabiscotées. Le dessin affiche un cadre assez réaliste, mais avec une certaine exagération pour tolérer les actions délirantes d'Harley. De ce point de vue, Harley Quinn Rebirth ne bouleverse pas la formule établie avant les New 52. Mais est-ce vraiment un mal ?