Un beau soleil intérieur narre le quotidien ennuyeux d'Isabelle (Juliette Binoche), une divorcée quinquagénaire en quête de l'amour avec un grand A. Faute de l'avoir rencontré, elle enchaîne les relations d'un soir, tout en sachant pertinemment que celles-ci ne lui suffiront guère. Pendant une heure et demie, la réalisatrice Claire Denis propose une définition de l'amour dans toute sa complexité. Elle y montre son incertitude perpétuelle, son côté rébarbatif et son manque de sens jusqu'à finalement parfois mener à l'impasse définitive. Juliette Binoche incarne une femme torturée par sa vie sentimentale qui collectionne les hommes sans jamais trouver le bon et les larguant sans être obligée de se justifier à chaque fois. La passivité alarmante du personnage fait que son existence ne se résume qu'à la place que l'autre veut bien lui attribuer. Le film est indéniablement intéressant, mais la trame s'avère un peu occultée par un texte qui se perd dans la lenteur des discours.