Il était une fois.

Les États-Unis sont une nouvelle fois touchés par une épidémie de zombies. D'après les rumeurs, le Canada serait pour le moment épargné, aussi bon nombre de citoyens américains tentent de quitter le pays pour espérer survivre ailleurs. Comme l'indique le titre, Death Road to Canada est un jeu plutôt irrévérencieux. C'est certainement le premier point en sa faveur et malgré la violence de l'invasion, une touche d'humour accompagnera votre périple. La mort et les zombies sont traités avec désinvolture, d'une manière absurdement cartoon qui contraste avec la dureté des situations rencontrées. Bien que le jeu ne se prenne pas très au sérieux, il a une approche étonnamment complexe de la gestion des ressources. Le jeu débute par la création de votre personnage généré aléatoirement par la console ou créé selon des traits prédéfinis. Bien sur, à chaque nouvelle partie -ou si vous passez l'arme à gauche - vous débloquerez de nouveaux avantages et caractéristiques pour votre avatar. Un système habituel pour les rogue-likes générés aléatoirement, ce qui l'est moins c'est son aspect narratif.

En cours de route, vous croiserez beaucoup de personnages singuliers qu'il sera possible de recruter, et le système de fictions interactives liera ou brisera des amitiés. Death Road to Canada montre pourquoi les jeux indépendants peuvent accomplir autant avec si peu de choses. C'est un jeu simple en apparence, avec un graphisme en pixel-art charmant et une bande son sympathique, mais gérer vos ressources et survivre devient de plus en plus difficile à mesure le jeu se poursuit. C'est, à bien des égards, le sentiment parfait d'être dans un jeu de survie. Nonobstant, l'un des grands problèmes de la mouture PC n'a toujours pas été réglé : Death Road to Canada est un jeu entièrement en anglais, ce qui fera fuir plus d'un joueur sachant qu'il faut souvent choisir une action textuelle à effectuer via une interface rétro.

Une réalisation old school.

Le jeu commence sur la route de la mort éponyme et vous avez un ensemble de ressources dont vous avez besoin pour survivre. De temps en temps, vous devez vous arrêter pour aller piller ou installer un camp, mais vous avez le choix de la ligne de conduite à suivre dans chaque cas. Il y a aussi des rencontres aléatoires, et bien sûr, vous choisissez comment rester en vie. Ce n'est pas juste un hack'n'slash stupide où vous éliminez tous les zombies sur votre chemin, chaque décision doit être mesurée par rapport à son coût et à ses avantages. Vous n'avez pas seulement des ressources à surveiller; vous avez aussi votre humeur et votre statut, qui sont affectés par vos décisions. Lorsque vous pillez, vous recevez des informations sur la taille des groupes et leur dangerosité, et vous devez procéder en conséquence. Le combat du jeu est un peu bancal et vous n'avez pas beaucoup d'armes. Votre personnage ne peut pas se battre parce que vous n'êtes pas un combattant, mais plutôt une personne "normale". L'idée générale est que les zombies se déplacent en hordes particulièrement denses, donc vous devez être prudent et éviter d'être mordu.

Bien sûr, Death Road est aussi fortement basé sur la coopération, et en cours de route, vous avez aussi des compagnons qui vous seront d'un grand recours. Sur consoles, il est possible de jouer à deux simultanément et de guider une équipe de quatre personnages. Seul, il faudra composer avec l'IA et apprendre à gérer vos hommes en affectant un leader. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, en revanche la PS4 Pro n'apporte strictement rien à l'aventure.