Juin 1941. Rien ne semble pouvoir arrêter l'avancée des troupes de l'Afrikakorps de Rommel (le renard du désert). Alors que les forces de ce dernier approchent de l'Égypte, trois soldats de l'armée britannique (David Stirling, Jock Lewes et Paddy Mayne) vont créer une unité d'élite, forgée dans le désert au contact de l'ennemi. Le S.A.S. est ainsi né, à l'encontre de l'avis de leur état-major, et va accueillir une centaine d'hommes s'affranchissant de toutes règles mises en place et s'apprête à intervenir sur les théâtres d'opération les plus dangereux de la planète, détruisant le matériel des forces de l'Axe en Afrique du Nord. Ces hommes vont montrer à l'armée "officielle" que des petits groupes légers peuvent faire beaucoup de dégâts contre les troupes nazis. Évidemment, ces soldats parfois inconscients feront des erreurs et seront parfois contestés par l'État Major, mais au fil des mois, le S.A.S. gagnera en maîtrise et en force de caractère.

Décembre 1941. En quelques nuits, le Special Air Service a fait beaucoup de dégâts derrière les lignes ennemies : 14 avions incendiés, 10 endommagés et de nombreux gallons d'essence partis en fumée. Cependant, la chaleur du désert rend l'usage des explosifs imprécis, ces derniers explosant parfois bien avant le délai prévu ce qui ne laissera pas le temps à tous les soldats de se mettre à l'abri et il y a fatalement des pertes parmi les alliés. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un livre de guerre, The Regiment affiche une intrigue historiquement juste mais aussi une histoire d'amitié réunissant un trio de têtes brulées composé par Robert Blair Mayne dit Paddy (lieutenant dans les commandos et avocat), John Steel Lewes (jeune lieutenant et inventeur de la bombe incendiaire) et David Archibald Stirling (capitaine du L Detachment du S.A.S. et féru d'alpinisme). Davantage que leurs faits d'armes, cet opus s'intéresse surtout aux hommes de la brigade, à leurs envies et à leurs relations, alors que le groupe continue à recruter de nombreux nouveaux venus (notamment des français) et se forge enfin une devise. Les dessins de Thomas Legrain s'avèrent toujours aussi réussis et détaillés, avec un trait réaliste et des scènes d'actions crédibles, soutenu par les couleurs d'Elvire de Cock assistée de Merete Jepsen.