L'année dernière, Fear The Walking Dead est sans doute devenu meilleur que la série mère The Walking Dead. Cette année, c'est tout le contraire, la saison cinq de Fear est très pauvre. Après que la quatrième saison ait réussi à maintenir la tendance à la hausse de ces dernières années, cette saison est clairement en retrait. Les créateurs essaient de faire quelque chose d'intéressant, mais cela ne fonctionne pas en raison du manque de tension, du développement du personnage et de l'histoire. La première moitié est encore raisonnable. Morgan (Lennie James), Alicia (Alycia Debnam-Carey) et le reste du groupe essaient de construire une nouvelle communauté sûre. Mais ce n'est pas sans lutte. Le mystérieux méchant Logan (Matt Frewer) et son groupe menacent la situation et un réacteur nucléaire défectueux dans la région n'aide pas vraiment non plus à apaiser les tensions. La première partie de saison comporte deux retrouvailles qui fonctionnent particulièrement bien. Dwight de The Walking Dead a trouvé le groupe de Morgan à la recherche de sa femme. Amelio est devenu un meilleur acteur et surtout la combinaison avec John (Garrett Dillahunt) et June (Jenna Elfman) fonctionne très bien à l'écran. Le retour de Daniel Salazar (Rubén Blades), dont le sort n'a pas été révélé lors de la troisième saison, comporte également des moments forts. Surtout la tension entre lui et Victor (Colman Domingo) fonctionne très bien et c'est un plaisir de revoir Daniel. L'idée de cette première moitié, sur la façon dont Morgan et ses gens essaient de construire un refuge, est plus intéressante. Nous n'avons jamais vu la façon dont ils essaient de construire cette communauté dans The Walking Dead ou dans Fear The Walking Dead. La menace qui pèse sur le réacteur nucléaire a également quelque chose d'innovant, malgré quelques petits accrocs dans l'implémentation de cet arc.

La deuxième partie de saison est malheureusement beaucoup plus faible. Elle s'embrouille un peu et le méchant Logan s'avère ne pas pouvoir être un véritable adversaire menaçant. Durant quelques épisodes, rien ne se passe véritablement. Les personnages vont et viennent un peu, nous faisons la connaissance de nouveaux protagonistes avec lesquels vous n'avez aucun lien en tant que spectateur et peut-être qu'un d'entre eux meurt aussitôt. Et c'est dommage, il n'y a tout simplement plus de tension. Le seul point positif dans cette faible partie est l'introduction de la nouvelle adversaire Virginia (Colby Minifie) et de ses pionniers. Elle pourrait obtenir la meilleure entrée de tous les adversaires de Fear. C'est une arrivée originale, qui montre aussi que les showrunners doivent parfois prendre des décisions assez difficiles. Son introduction apporte un peu plus d'excitation à l'histoire, bien qu'il soit dommage qu'elle ne soit introduite que très tard dans la saison. Espérons que nous la verrons plus souvent la saison prochaine.