Il y a tellement de jeux indépendants qui ont des idées de gameplay géniales avec des histoires simples et des visuels réduits. Ils trouvent une accroche de gameplay géniale et construisent tout autour tout en restant dans les limites de ce que l'équipe a le temps et la capacité de faire. Beautiful Desolation réussit à être le contraire. Les graphismes, les effets visuels et le monde sont incroyablement attrayants pour un jeu produit par un petit studio. L'histoire et le monde ont de la profondeur et introduisent quelques concepts intéressants. La jouabilité, en revanche, n'est tout simplement pas amusante. Les commandes sur console sont encombrantes et inefficaces, mais il s'agit d'une aventure de type point-and-click après tout. Vous devriez savoir ce qui vous attend de ce côté-là. Il est préférable de jouer avec une souris et un clavier. Cette production se présente comme un récit d'aventure de science-fiction africaine post-apocalyptique et, en ce qui concerne les descriptions courtes mais précises, celle-ci est plutôt bonne. Le cadre de Beautiful Desolation rappelle celui du film District 9 s'il comportait plus d'espèces extraterrestres et se déroulait dans le futur. Beautiful Desolation se déroule en Afrique du Sud, comme le développeur The Brotherhood, avec deux frères qui parlent avec un fort accent sud-africain. La plupart des personnages que vous rencontrez dans le monde parlent avec des accents sud-africains. Le jeu a également ce look de science-fiction cassé que District 9 a si bien réussi. Le postulat de départ est qu'il existe une technologie avancée dans l'Afrique du Sud d'aujourd'hui qui rappelle le vaisseau spatial de District 9, appelé le Penrose. Le personnage principal Mark Leslie part avec son frère pour voir ce qui se passe réellement sur le Penrose et se retrouve dans le futur. Les frères tentent de retourner à leur époque, mais doivent d'abord accomplir une série de quêtes et décider quelles tribus et quels groupes élimineront leurs ennemis. La perspective de la caméra isométrique est mitigée. Elle met en valeur les magnifiques scènes, mais rend également très confus ce que vous pouvez ou ne pouvez pas naviguer. Nous avons passé tellement de temps à nous heurter à des murs invisibles qui n'étaient pas clairement indiqués en raison d'un manque de perception claire de la profondeur. Une grande partie du jeu consistait à déterminer où Mark pouvait marcher pour voir si nous ne manquions pas une autre partie de la scène. Il y a des passages au sol où Mark ramasse des objets, se rend dans d'autres zones ou parle à des personnages. Il y a aussi des scènes de vol dans votre vaisseau. Les deux sont visuellement époustouflantes, colorées et correspondent au ton du jeu. Il y a même de temps en temps une courte scène cinématique.

En revanche, du point de vue de la prise en main, Beautiful Desolation est parfois très obscur dans la façon dont vous êtes censé progresser. Un personnage peut dire qu'il a besoin d'une chose et que seule une certaine espèce possède cette chose. Vous avez peut-être parlé à un personnage de cette espèce il y a un moment, mais vous avez oublié de quelle espèce il s'agit ou qu'il a même dit cela, car cela semblait être un détail mineur dans la conversation. Toutes les conversations, avec voix et choix de dialogue, sont conservées dans l'interface pour être relues, ce qui est utile. Cependant, fouiller dans des dizaines de conversations n'est pas une façon amusante de chercher un indice. Si vous n'avez pas l'habitude des jeux de type point-and-click, celui-ci vous fera comprendre très tôt qu'il n'allait pas être facile. Heureusement, il existe des guides et des vidéos d'aide. Est-ce de la triche ? Peut-être, mais c'était plus agréable que de perdre du temps à se taper la tête contre un mur en essayant de comprendre ce que vous devrez faire.  Finalement, c'était comme lire un livre. Vous n'avez pas à réfléchir à ce que vous devez faire, mais simplement suivre la feuille de route lorsque vous ne savez immédiatement quoi faire, ce qui permet d'apprécier davantage les personnages et les histoires. Ces éléments de Beautiful Desolation étaient suffisamment bons pour qu'on puisse les regarder sans avoir besoin de jouer. Il y a des humains, des extraterrestres, des IA, des humains modifiés fusionnés avec des machines, des créatures fongiques intelligentes, des parasites limaces qui parlent. Certains ont des guerres ou des rivalités intenses avec d'autres et, dans le voyage de Mark, il doit trouver le moyen de s'en sortir tout en obtenant ce dont il a besoin. Et Mark a besoin de beaucoup de choses. Lorsque Mark découvre qu'il a besoin de quelques objets pour activer un dispositif qui peut le renvoyer à son époque, il passe constamment des accords pour obtenir ces objets. Il demandera à un personnage ce dont il a besoin. Ce personnage répondra qu'il connaît quelqu'un qui l'a en sa possession. Ensuite, Mark va voir cette créature, qui dit qu'elle a besoin de Mark pour obtenir quelque chose en retour. Il s'agit d'une série de quêtes répétitives et d'échanges qui aboutissent finalement à une décision binaire où Mark doit choisir entre deux groupes rivaux afin d'obtenir son objet. Vous pouvez jouer avec les fichiers de sauvegarde pour voir les deux versions, mais dans tous les cas, le résultat est le même pour Mark. Il obtient son objet et n'a plus besoin d'interagir avec ces groupes. Les quêtes de recherche n'auraient pas été si ennuyeuses si la traversée générale n'était pas fastidieuse. En plus de devoir déterminer où Mark peut ou ne peut pas marcher, aller d'un endroit à l'autre demande du temps. Il n'y a pas de véritable voyage rapide. Il y a une poignée d'endroits dans une zone et le vaisseau doit voler vers chacun d'eux pour y atterrir. Pour accéder aux différentes zones, il faut passer par ce que le jeu appelle le Warden, qui vous permet de voyager rapidement entre ces grandes zones via le vaisseau. Il y a beaucoup d'écrans de chargement, mais heureusement ils demeurent assez courts. Le contraire aurait été ennuyeux sur un jeu de 10-15 heures.