La deuxième série de cette sitcom de la BBC dépasse même les sommets de la première saison. Mettant en vedette Lesley Manville et Sam Swainsbury, Mum est une écriture déchirante et réconfortante extrêmement bien calibrée qui trouve son humour de la manière la plus britannique, à travers l'adversité. Le mari de Cathy et le meilleur ami de Michael sont peut-être décédés il y a un an, mais leurs tentatives de passer à autre chose, d'explorer peut-être leur attirance mutuelle et tacite sont constamment frustrées par la présence de sa famille élargie à chaque battement de mot. Là où Mum a été tout simplement magistrale, c'est en ne nous laissant jamais oublier le point de départ de l'histoire - la mort du mari de Cathy, Dave. La façon dont Golaszewski explore comment le chagrin n'est jamais vraiment oublié, comment il repose doucement sur tout, prêt à relever la tête à tout moment, a fourni des images de dévastation pure et silencieuse - le grincheux Reg de Karl Johnson réfléchissant sur le canapé, l'attachement durable de Jason de Swainsbury à sa maison familiale, l'explosion de Cathy à un rare moment de franchise émotionnelle de Michael, un Peter Mullan grisonnant faisant tellement avec chaque regard découragé de ses yeux émouvants.
 
Et il y a tellement de subtilité dans ces interactions cruciales. La tentative de conversation sérieuse sur le bruit de la télé, cette étreinte à la fin de l'épisode 5, la tendresse conjugale au milieu de l'épisode 6, une telle richesse et profondeur qui ne fait que rendre l'humour encore plus fort quand il vient. Et qu'est-ce qui rigole – la référence à Kate Middleton, les plongeons, à peu près tout ce que dit Pauline, la retenue de ne pas montrer l'incident du transat – on ne se souvient pas de la dernière fois qu'une émission télévisée nous a autant fait ressentir d'émotions. Une troisième et dernière saison est une bénédiction de premier ordre.Petit bémol néanmoins pour finir : Mum est proposé uniquement en VOSTFR et ça c'est un problème pour beaucoup de téléspectateurs ...