Keiji (Hana no Keiji) est une série en dix-huit tomes parue au Japon aux éditions Shueisha tout d'abord, puis rééditée ensuite chez Tokuma Shoten et Shinchosha. Au cours des dernières années de la guerre civile et du règne instable de Toyotomi Hideyoshi, alors que les hommes de tout rang s'efforcent de respecter les convenances afin de ne pas attirer l'attention (ou la mort) sur eux, un individu très bizarre est connu pour sa personnalité, son apparence physique et son comportement légendaires, farfelus et sauvages. Cette série retrace les aventures dramatiques de Maeda Keiji, depuis les conflits personnels avec sa famille adoptive Maeda, les courageux exploits au combat, les voyages à la capitale et les relations avec les célèbres personnages existants tels que Tokugawa Iyeyasu, Rikyuu le maître de thé et Hideyoshi lui-même, jusqu'aux expériences avec les fidèles chrétiens étrangers et japonais.

Les vrais guerriers kabuki risquaient leur vie pour le bien de leur propre code. Dans ce volume, Maeda Keiji traverse la mer jusqu'à Ryukyu pour rencontrer Risa, une belle femme dont on dit qu'elle est le trésor caché de l'Orient. Il n'est pas prêt de cesser de se pencher sur elle, et une perturbation se produit, mais il apprend que Risa est avec le roi, Sho'nei, et se dirige vers le château. Cependant, le principal vassal du roi, Oyakata Moutora, lui barre la route. Le plus grand attrait du manga demeure le mode de vie du protagoniste, Maeda Keiji. Son amour de la liberté et de l'élégance, et son galop à travers la période glamour Azuchi-Momoyama avec son cheval bien-aimé Matsukaze, transcende le temps et exerce un attrait fascinant sur les lecteurs. Les personnages originaux, qui ne figurent pas dans les archives historiques, sont riches en personnalité et jouent un rôle actif à part entière, certains vivent et d'autres meurent, et ils traversent tous le champ de bataille à leur manière. "Hana no Keiji" ou "Keiji le Magnifique" est un manga historique. Les costumes d'époque que portent les différents personnages sont splendides, il y a de belles filles, de vrais personnages historiques mais il n'en demeure pas moins que Hara dessine en fusionnant le réel avec le fantastique, très fort personnages, ninjas, personnages aux pouvoirs étranges. Graphiquement, le coup de Hara est impeccable et ressemble beaucoup à celui qu'il a utilisé pour Ken le survivant, mais à part quelques similitudes (comme le cheval du protagoniste Matsukaze ressemble au cheval du roi noir Raoul), ils sont différents de ceux du précédent travail à la fois en termes de caractère à la fois en tant que graphiques. Si nous voulions mettre un sous-titre à l'ouvrage ce pourrait être : « Histoire, mentalité, culture et traditions d'un peuple fascinant ».