Inspiré de faits réels, Pigafetta raconte le premier tour du monde du point de vue du sensible et curieux Antonio Pigafetta, un Italien de Vicence, qui s'est embarqué à la dernière minute sur la flotte dirigée par Ferdinand Magellan et a été l'un des rares membres d'équipage à terminer l'odyssée, réussissant à rentrer vivant en Espagne après trois ans de voyage dangereux. La publication de ce roman graphique commémore le cinq centième anniversaire d'un exploit qui a changé à jamais l'imaginaire de son époque, étant considéré à ce jour comme un exploit dans l'histoire de la navigation de tous les temps.

Nous devons à Antonio Pigafetta (1480-1534) l'honneur d'être l'un des hommes qui, à bord de la Nao Victoria, ont effectué le premier tour du monde, commandé initialement par Magellan et achevé ensuite par Juan Sebastián Elcano (que, curieusement, il ne mentionne pas une seule fois dans son œuvre). Il a également été le chroniqueur de l'expédition, racontant toutes les vicissitudes qu'elle a dû affronter : soulèvements et trahisons, attaques d'indigènes, maladies et mort de plus de deux cents membres d'équipage qui avaient quitté l'Espagne, à bord de cinq navires, pour trouver une route occidentale vers les îles Moluques, ce qu'ils ont réussi à faire malgré le fait que les Portugais ne leur ont pas facilité la tâche. "Pigafetta" rappelle cet exploit, tristement oublié dans les manuels scolaires, par Francisco Greene (scénario) et Cristian Montes (dessin), dans une bande dessinée magnifiquement illustrée qui adapte très bien, dans ses 79 pages, l'aventure titanesque à laquelle ces hommes courageux ont été confrontés.