Résumé : 1934. Roger, jeune breton dont la mère vient de décéder, abandonne ses études pour devenir ouvrier chez Renault. Plongé dans l'enfer du travail à la chaîne, il ignore qu'il a été spolié de l'héritage qui lui aurait permis d'échapper à son sort. Louison, son amoureuse, sait tout mais préfère ne rien dire pour le protéger de lui-même. Mais elle n'est pas la seule à connaître ce secret explosif...

Manifester c’est s’exprimer, réclamer des droits, soutenir une cause, porter l’espoir… c’est vrai que ces dernières décennies c’était surtout pour s’opposer à de la terrible destruction de droits mais même dans ce cas, il y a une forme de communion d’espérance qui dépasse de beaucoup nos petits quotidiens. Dans La Belle Espérance, Chantal Van den Heuvel et Anne Teuf nous ramènent il y a près d’un siècle au milieu de ces hommes et femmes qui ont crié fort leur besoins de justice et d’égalité. Nous suivons Roger et Louison, deux jeunes bretons amoureux partis dans la capitale en quête de nouvelle vie et qui vont être transformés par la lutte collective au point de se perdre entre eux. C’est très touchant dans les textes et dans les traits, très juste sur le constat social et sur l’impact de l’implication politique dans la vie. On passe un très bon moment de lecture et on se plaît à rêver à réformer encore et toujours cette société.