De la survie et des morts vivants.

Aujourd'hui, nous parlons d'un titre qui est en early access depuis plusieurs années et qui, mise à jour après mise à jour, a amélioré son gameplay et proposé au public un titre qui a suscité l'intérêt de beaucoup. Il s'agit de The Last Spell, un titre développé par les gars d'Ishtar Games et édité par The Arcade Crew qui mélange des mécaniques de tower defense avec des dynamiques de micro-gestion et de stratégie au tour par tour. Comme vous avez pu le constater sur les images de cette page, le monde de The Last Spell n'est pas exactement un monde de fleurs, de pelouses et de soleil toujours haut dans le ciel... loin de là. Il est vrai que le titre n'est pas un jeu fortement scénarisé, mais il est tout aussi vrai que les développeurs ont imaginé un univers qui soutient très bien le lore sous-jacent du jeu et qui s'avère intéressant à défaut d'être totalement original, mais découvrons-le ensemble. Le monde de The Last Spell est plongé dans une guerre qui dure depuis bien trop longtemps. Dans un dernier geste désespéré, les sorciers du royaume ont lancé le Cataclysme : un énorme sort qui a détruit presque toute forme de vie à la surface du royaume. Ce puissant sortilège a semé la mort et la destruction dans son sillage, ainsi qu'une sombre brume violette entourant le dernier bastion de l'humanité. Parmi les inconvénients de ce sortilège puissant (mais manifestement mal compris), on peut citer la création de mutants assoiffés de sang et en quête permanente de chair vivante.

A nous de gérer le dernier bastion de l'humanité pendant que les sorciers trouveront une solution au problème qu'ils ont eux-mêmes créé. C'est dans cet incipit que le joueur est mis en charge de la ville qui est constamment prise d'assaut par des hordes de terribles monstres. L'incipit narratif est impressionnant et réussit à immerger le joueur dans l'univers du jeu. Il est agréable que The Last Spell soit localisé en français pour suivre l'histoire et prendre conscience (surtout) de tous les éléments à l'écran. Mais nous en venons à la véritable raison de notre présence ici : le gameplay de The Last Spell. Le titre d'Ishtar Games combine plusieurs  mécaniques de jeu et parvient à les amalgamer avec brio. Commençons par les bases : dans The Last Spell, notre tâche est de  protéger la ville et l'invocateur des assauts constants de créatures qui, à la tombée de la nuit, attaqueront sans relâche.

Le gameplay de The Last Spell.

Commençons par la distinction entre le jour et la nuit, un élément qui, avant tout, diversifie le gameplay de The Last Spell. Pendant la journée, le titre se transforme en une sorte de city builder où notre objectif sera de fortifier les structures défensives, de récupérer de l'or et de construire les habitations qui nous permettront de maintenir un nombre élevé de citoyens. Le composant de construction de ville offre des simplifications qui permettent au joueur de penser plus à la planification qu'à la gestion de chaque détail, également parce que toute cette phase est préparatoire à la chute des ténèbres où The Last Spell montre son côté le plus sombre et le plus intéressant. Une fois que nous aurons appuyé sur le bouton d'avancement entre le jour et la nuit, nous ne pourrons plus construire et devrons nous consacrer corps et âme à la défense de la ville contre les hordes de morts-vivants (qui arriveront d'une direction communiquée au préalable). C'est ainsi que nous nous retrouvons en compagnie des trois braves (oh là là, pas toujours) héros qui auront pour tâche de sauver la ville de la destruction. Le système les générera pour nous à chaque partie et ils respecteront toujours le modèle du tank, du mage et du ranger. Chacun d'entre eux aura des caractéristiques uniques et disposera de bonus et de malus qui changeront d'une partie à l'autre. Nous pourrons les améliorer grâce aux objets et aux armes récupérés à la fin de la bataille, mais les trois seront les derniers à défendre le Sorcier et la ville elle-même. C'est là que le mode stratégie au tour par tour du titre entre en jeu : à chaque tour, vous aurez plusieurs points à investir dans des actions et vous pourrez décider de la façon d'aborder la horde d'adversaires (ici, il ne faut pas penser à un combat à un contre un, mais à trois contre plusieurs, voire beaucoup). En fonction de l'issue de la bataille, nous aurons des bonus à utiliser pour renforcer nos héros et les dieux nous donneront de nouveaux outils pour renforcer la ville et ses défenses. Il ne faut pas non plus oublier que les citoyens sont également importants (voire fondamentaux) et que les garder sous contrôle en éloignant les zombies est tout aussi important que de défendre le dernier sorcier. Ainsi, jour après jour, vous pourrez renforcer vos défenses et rendre la vie en ville un peu plus sûre.

Ici, considérez que The Last Spell est un titre qui demande toute votre attention : certains jeux peuvent durer longtemps (même plus d'une heure).  La direction artistique et la technique de The Last Spell sont également bonnes. Comme nous l'avons écrit au début, l'incipit narratif n'est pas des plus originaux, mais les concepteurs ont réussi à donner au jeu une touche reconnaissable. Nous avons apprécié la façon dont l'algorithme de génération crée les héros (et aussi la façon dont il attribue des avantages et des inconvénients puisque vous pouvez avoir des héros alcooliques dans votre équipe, par exemple) et nous avons également apprécié la façon dont le titre présente le monde du jeu et ses nuances : l'idée d'être vers la fin de la race humaine est définitivement bien rendue.  Nous avons joué à The Last Spell sur PS5 et l'avons beaucoup apprécié : d'une part, le titre d'Ishtar Games est très bien optimisé et n'est certainement pas gourmand en ressources, et d'autre part, l'utilisation de la combinaison pad/touchpad fonctionne très bien. Les textes à l'écran sont également très bons et ne sont jamais trop petits pour être lus. Bien sûr, dans les situations les plus mouvementées, un écran plus grand fait certainement la différence. La bande sonore et le compartiment audio, qui ne sont pas les protagonistes de l'aventure mais qui font très bien leur travail, sont également de qualité.