Le gameplay de W.A.R.P.

Comme tout titre d'arcade qui se respecte, W.A.R.P. ne bénéficie pas d'un grand scénario. Les joueurs se retrouvent sans grand préambule à bord d'un vaisseau spatial, sommé d'échapper à une série de menaces et de se réfugier dans des passages dimensionnels, appelés Warps. Notre appareil est équipé d'une réserve de carburant limitée, après quoi il explosera. Il faut donc doser au mieux la consommation de carburant pour atteindre les passages et survivre. Comme si cela ne suffisait pas, notre mission est également entravée par un terrible chronomètre, au terme duquel nous sommes contraints de rejouer le niveau. Même sort si l'on a la malchance de se heurter à l'un des murs, si l'on est touché par les balles des navettes ennemies ou si l'on trouve des astéroïdes sur notre chemin. Tout, en somme, est capable de nous tuer d'un seul coup, donc, comme nous l'avons dit, la précision sera cruciale. C'est précisément là que les mécanismes de W.A.R.P. entrent en jeu, principalement liés à l'inertie et à la gravité. En appuyant légèrement sur l'accélérateur, nous pouvons en effet déplacer notre vaisseau spatial et éventuellement le laisser à la merci des forces physiques.

L'ensemble est conçu pour être apprécié dans un format "hit-and-run". La plupart des schémas peuvent être réalisés en quelques minutes, pour autant que vous preniez le coup de main et que vous trouviez comment vous déplacer efficacement. Il y a bien sûr quelques variables, comme la nécessité d'utiliser des armes ou de récupérer du carburant supplémentaire, mais le jeu aura tendance à rester semblable à lui-même, au risque d'ennuyer les joueurs les moins patients. La partie la plus intéressante de W.A.R.P., cependant, est la difficulté globale du jeu. Malgré la présence d'une poignée de mécanismes, vous vous retrouverez souvent à répéter certains schémas un nombre indéfini de fois. Cela peut constituer un défi intéressant pour de nombreux joueurs, mais aussi un frein pour d'autres. Terminer les 140 niveaux peut s'avérer être un véritable exploit, insupportable pour les moins patients ou pour ceux qui n'ont pas assez de sang froid.

Dans l'espace, personne ne vous entend jurer.

La présence de trois modes de jeu, à savoir Aventure, Atterrissage et Survie (Arène), permet néanmoins de se diversifier et de s'entraîner à surmonter certains schémas plus complexes, même si l'essentiel du jeu reste inchangé. Ici aussi, comme dans le déroulement des niveaux, les différences sont vraiment minimes, sans compter que les environnements spatiaux ne brillent pas par leur innovation. Les tons bleus sombres prédominent, accompagnés de couleurs métalliques pour les structures et de couleurs plus vives pour les projectiles, les portails, etc. Malgré cela, comme dans Dyna Bomb 2 et d'autres œuvres de 7 Raven Studios, le compartiment technique de W.A.R.P. est appréciable. Les effets spéciaux et le style sont délicieusement arcade, tout comme la bande-son "rétro", certes peu innovante mais néanmoins adaptée au contexte. Enfin, la durée de vie est correcte : pour terminer les 140 niveaux du mode principal, il faudra un bon nombre d'heures, notamment en raison de la difficulté susmentionnée du titre.