L'histoire.

L'époque où presque tous les grands éditeurs proposaient une pléthore de jeux de combat sur chaque console est pratiquement révolue. Seuls les géants tels que Tekken, Street Fighter et Dead or Alive semblent être ce qui reste lorsque l'on regarde les dernières générations de consoles. On voit parfois apparaître un petit jeu de combat indépendant qui sera oublié quelques jours plus tard, car il n'offre rien de mémorable. Il s'agissait d'un jeu de combat autour de personnages mythiques librement inspirés de Dracula, voire du bossu de Notre Dame. Omen of Sorrow semblait prometteur et, dans une certaine mesure, il vaut la peine d'y jeter un coup d'œil. Le jeu propose trois scénarios à compléter, tous accompagnés d'un contenu scénaristique suffisant. Tout commence par un monde recouvert d'un voile maléfique, dont vous essayez de trouver la source et d'y mettre fin. Dans l'ensemble, l'intrigue simpliste fait l'affaire pour un jeu de combat comme celui-ci, mais la présentation laisse à désirer. Vous aurez beaucoup de conversations inutiles à traverser avant de pouvoir combattre quelques secondes, pour ensuite être interrompu par d'autres conversations encore plus inutiles. L'intrigue semble mince et l'écriture est assez mal gérée, et ces faiblesses apparaissent tout au long de la campagne. Cela dit, l'histoire est légèrement amusante et vous permet d'essayer les personnages proposés par le jeu, ce qui vous permet de vous familiariser avec ce que le jeu a à offrir, si vous jouez à un niveau de difficulté moins élevé.

D'un point de vue graphique, Omen of Sorrow est un lot mitigé. Les modèles de personnages sont assez beaux, bien qu'un peu désuets, mais ils sont bien conçus. Le casting est très varié et la plupart des personnages sont très agréables à jouer. La conception des niveaux est un peu moins bonne, car il s'agit souvent d'un arrière-plan en mouvement et d'un avant-plan simple. Pendant les cutscenes, tout est extrêmement mauvais, ce qui donne l'impression qu'il s'agit des cinématiques d'un titre PlayStation 2, plutôt que d'un titre PlayStation 5 (ou même PS4). Les effets spéciaux et l'interface utilisateur sont correctement conçus, ce qui est certainement un avantage. La conception du son dans le jeu est également un élément qui donne l'impression de ne pas avoir été peaufiné. La musique sinistre convient parfaitement au jeu, mais elle est parfois un peu trop subtile et calme pour faire monter l'adrénaline dans votre corps. Les voix sont inexistantes pendant les conversations de l'histoire, à l'exception d'un peu de narration (très ennuyeuse) pendant les cutscenes. Parfois, la narration se met à tourner en boucle sans raison apparente, ce qui donne l'impression que les créateurs n'ont même pas joué au mode histoire eux-mêmes. Pour une raison ou une autre, presque tous les mouvements du jeu sont des " contres " et le jeu crie constamment " contres " lors des combats. C'est parfois l'une des seules choses que vous entendrez pendant toute la durée du combat.

Le jeu.

Omen of Sorrow est un jeu de combat au thème gothique très spécifique. Bien que le jeu propose différents modes, il s'agit avant tout de choisir le personnage que vous aimez et d'écraser ceux qui s'opposent à vous au combat. Vous aurez un mode histoire à compléter, mais vous pouvez aussi opter pour le mode arcade, le mode survie, vous entraîner et, si vous êtes prêt, jouer en ligne pour affronter d'autres joueurs. Le jeu propose une douzaine de personnages, tous dotés d'un jeu de mouvements distinct et même d'une façon unique de se déplacer. Un personnage peut voler, un autre peut couper son corps en deux, etc. Vous pouvez ainsi vous amuser à essayer les différents styles de jeu des personnages. Néanmoins, le jeu est un peu radin en termes de didacticiel. Le didacticiel se résume à un tableau indiquant quel bouton fait quoi, mais il n'y a aucune explication sur les coups spéciaux, les jauges que vous pouvez remplir en bas de l'écran et certaines conditions d'état. Tous ces éléments combinés rendent le jeu un peu fastidieux, si vous voulez vous lancer et apprendre les ficelles du métier. Ceci étant dit, le nombre de coups spéciaux est limité et le jeu semble manquer de mécanismes que d'autres jeux semblent avoir pour les rendre plus compétitifs. A noter qu'il n'existe pas de mise à niveau PS5 pour les possesseurs de la version PS4, il est vrai que l'éditeur est différent cette fois (Soedesco avait sorti les anciennes moutures, cette fois c'est Eastasiasoft). Quant à l'édition physique, elle s'avère uniquement disponible en Asie.