Teagan a failli aller en prison. La juge lui a accordé une seconde chance. Il doit rester en famille d’accueil jusqu’à sa majorité. Mais il doit se tenir à carreau sinon il finira derrière les barreaux. Nathalie Solis, son assistante sociale, le conduit chez les Hills. C’est là que Teagan rencontre Elena Hills, une ado volcanique au si fort caractère qu’il la surnomme La Lionne. Lui, est appelé Le Muet car Teagan ne parle pas. En fait, il ne parle qu’avec Nathalie. Teagan quitte donc le Queens pour Staten Island. Bien malgré lui, il emporte tous ses souvenirs traumatisants, notamment ceux passés à l’orphelinat du Queens. D’ailleurs, ses souvenirs/cauchemars sont illustrés dans la BD dans des tons sépia. Ce changement de couleur marque bien la différence passé/présent.

Comme l’indique le titre nous allons suivre l’histoire d’un orphelin Teagan, un bad boy délinquant. Sa rencontre avec Elena risque de bouleverser ses plans et compliquer ses relations avec sa famille d’accueil ! Au cours de ce premier roman graphique , on voit déjà la relation entre Teagan et Elena évoluer (romance enemies-to-lovers). Dans les romans, le tome 1 est exclusivement du point de vue de Teagan. Vu qu’il ne parle pas, c’est logique que son point de vue soit essentiel pour le comprendre. Il s'avère que dans la bande dessinée, rien qu’avec des bulles de pensées, Teagan se révèle tout autant que dans les romans. Nous avons rapidement été plongé dans cette histoire, avec ses personnages torturés mais attachants, en quête d’espoir et de paix. Ils se détestent et pourtant ils se ressemblent plus qu’ils ne le pensent. Ce récit est un drame psychologique qui aborde des sujets tels que le harcèlement, les attouchements sexuels, violence sexuelle et physique. Mais ce n’est pas que ça. C’est une histoire d’amour et de respect, vis-à-vis de soi, d’autrui, des personnes qu’on aime. C’est l’histoire des combats qu’on doit mener, passé comme présent. Apparemment, les deux tiers du premier roman figurent dans cette première BD. La suite sortira en 2024. Les illustrations de Francesca Follini s'avèrent très réussies.