La Couleur pourpre Plate-forme : DVD Date de sortie : 29 Mai 2024 Editeur : Développeur : Genre : film Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0077/10 Réalisé par Blitz Bazawule. Dès sa plus tendre enfance, Celie (Fantasia Barrino) découvre que la vie d'une femme noire aux États-Unis au début du XXe siècle est loin d'être facile. Après une enfance et une adolescence marquées par les mauvais traitements et la violence de son père, elle est mariée à Albert "Mister" Johnson (Colman Doming), un fermier nettement plus âgé et insensible. Là aussi, elle doit supporter la violence et le dur travail. La séparation d'avec sa sœur Nettie (Halle Bailey), la personne qui lui est la plus proche, est particulièrement douloureuse pour elle. Malgré tout, Celie (aujourd'hui Fantasia Barrino), devenue adulte, se fait des amies extraordinaires parmi d'autres femmes noires fortes. Elles sont toutes liées les unes aux autres par de graves traumatismes similaires. Parallèlement, Celie puise dans la musique la force de ne pas se briser contre son destin. "La couleur pourpre" version Steven Spielberg ne fait certes pas partie des œuvres les plus populaires et encore moins des plus réussies du cinéaste star. Mais le film compte parmi les productions les plus durables et les plus importantes de Spielberg, notamment parce que ce dernier a su transposer l'essence du roman à l'écran avec tant de talent et de crédibilité. Blitz Bazawule, le réalisateur du remake, n'a que quelques années de plus que Spielberg l'année de sa mise en scène (1985). Mais Bazawule fait nettement moins bien. Et cela est dû en premier lieu à la décision de combiner un long métrage avec le média "comédie musicale" - une combinaison fatale au vu des thèmes correspondants (violence patriarcale, racisme, etc.). En effet, il n'y a pas d'ambiance joyeuse ou même de légèreté dans ces représentations musicales et dansantes plutôt ternes et ennuyeuses. Des chansons dont la plupart n'ont malheureusement même pas le potentiel d'être accrocheuses. Autre désagrément de taille : les morceaux semblent par endroits tellement hachés et raccourcis qu'on a souvent l'impression qu'ils sont terminés avant même d'avoir commencé. Mais il y a aussi des points positifs. Ainsi, cette histoire d'autonomisation féminine est toujours aussi captivante, remarquablement universelle et s'adapte aussi bien à notre époque qu'à sa première parution (1982). De plus, les personnages invitent à l'identification. Il ne s'agit pas seulement du personnage principal, résistant, qui doit s'affirmer d'abord contre son père tyrannique et ensuite contre son mari violent. Mais aussi quelques personnages secondaires intéressants, dont l'amie de Celie, Sofia. Et il faut également saluer le fait que les éléments et les allusions queer sont ici davantage pris en compte que dans le premier film. VERDICT-Un drame musical intensément interprété, au message fort et à la thématique intemporelle, mais dont les numéros musicaux déçoivent sur toute la ligne. |