Scénario : Georges Van Linthout
Dessin : Rodolphe
Couleurs : Stibane
Juin 1961. A Rralbala, capitale de l'ancienne colonie française de Malrania, la population descend en masse dans la rue. Ils veulent la tête du président. À Lausanne, en Suisse, le Premier ministre Bacri, en exil, se frotte les mains. Les choses se présentent bien. Avec le soutien des Russes, il peut se préparer à devenir le nouvel homme fort de la Malaisie. Mais il doit d'abord dire au revoir à son imposant exil en organisant une soirée chic. Brian Bones et Betty, qui, en guise de récompense après l'aventure réussie de DS29, ont été autorisés à garder la maison pendant un certain temps dans la résidence du millionnaire voisin, sont également présents. Brian s'ennuie rapidement et va se promener dans le jardin. Soudain, il entend des cris. Bacri est kidnappé et contraint de prendre place dans sa Facel Vega.
Brian Bones est une série de bandes dessinées que l'on prend plaisir à lire. Le scénariste Rodolphe (scénariste maison d'un grand de l'univers de Léo) en fait toujours un polar relaxant avec un héros papillonnant librement parmi toutes les beautés féminines qui l'entourent. C'est une erreur, mais bon. Pourtant, le vrai héros de l'histoire, c'est toujours une belle voiture de collection. Après la Citroën DS, il est temps de mettre en avant cet autre classique français, la Facel Vega. La Vega brille de tous ses feux dans cette histoire. Les scènes de poursuite sont sublimement dessinées par Georges Van Linthout (Lou Smog, Twins et bientôt aussi un one-shot sur un scénario de Jean-François Bollée). On s'imagine dans ce bon vieux Gil Jourdan Parfois, l'influence de Maurice Tillieux est toute proche lorsqu'un camion tombe dans un ravin. Et alors ? Cet ouvrage est à la hauteur de l'ambiance rétro. Van Linthout a dit récemment que même le type de voiture n'a pas vraiment d'importance. Pour Rodolphe, elles sont interchangeables. Par exemple, l'excellente deuxième partie, El Dorado, a été écrite à l'origine pour mettre en valeur l'emblématique Alfa Romeo Giuletta de 1960. Mais pour une scène cruciale, la dame de service s'était cachée dans le coffre. Une chose physiquement impossible dans la petite voiture de sport. Par conséquent, tout a été dessiné en mettant en scène une spacieuse Cadillac Eldorado. Pour l'histoire suivante, le grand fan club français de la Ford Mustang a mené sa bataille de lobbying à la maison. Bones est même retourné en Amérique spécialement pour cette histoire afin de rouler dans la plus célèbre des muscle cars.
VERDICT
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Les aventures du détective privé Brian Bones restent des lectures agréables et relaxantes. Les scénarios, et surtout cet album, sont un alibi pour dépeindre au mieux les vieilles icônes. Et la Facel Vega vaut aussi le coup d'œil !