Explorez un monde de dark fantasy dans la peau d'un homme d'Église condamné à tort.
Un hommage à l'âge d'or du FPS.
Graven ne peut que susciter chez nous un certain intérêt nostalgique, puisqu'il a été annoncé comme la suite moderne du légendaire FPS "magique" Hexen : le titre développé par l'équipe Slipgate Ironworks et édité par 3D Realms et Fulqrum promet de nous redonner les sensations des débuts. Années 90 avec en plus une nécessaire modernisation graphique et structurelle. L'intrigue de Graven est plutôt simple, comme d'habitude pour ce genre de titres, mais elle permet de se catapulter immédiatement dans la bonne ambiance : on y incarne un mystérieux prêtre, exilé de son ordre pour avoir refusé de tuer, ainsi a ordonné, sa fille adoptive. Pour cette raison, nous nous retrouverons à errer dans un monde de jeu sombre et fantastique en proie à une peste choquante qui fait des ravages parmi ses habitants , hommes, femmes et soldats qui ont besoin de vous et de vos pouvoirs pour faire face à l'assaut de créatures monstrueuses. Le récit n'a donc pas un rôle central au sein du projet, mais il constitue un bon point de départ pour expliquer les changements de décor et les actions de notre protagoniste. L'histoire du titre va donc se poursuivre de manière assez linéaire, nous amenant à éliminer une série d'ennemis dans de nombreuses zones pendant largement plus de 10 heures : on se retrouve avec environ 15 heures de jeu , qui se déroulent plutôt bien et que nous avons jugées justes , surtout par rapport au coût du titre, que l'on peut trouver pour 24,99 euros sur PS5. Le titre, peut être joué facilement par n'importe qui : il y a très peu de dialogues et le gameplay lui-même est très rapide à comprendre . En contrôlant le prêtre à la première personne, nous pourrons profiter d'une série d'objets et de pouvoirs spéciaux pour affronter des hordes d'ennemis, parmi lesquels des monstres et des morts-vivants.
Dans les premiers stades de l'aventure, nous disposerons en effet d'un bâton , pour les attaques rapprochées, et d'une arbalète , pour les attaques à distance mais, dans peu de temps, nous entrerons en possession d'un livre spécial de sorts qui vous permettra permettez-nous de tirer des boules de feu . Nous considérons que la variété des armes et des objets consommables présents est assez bonne : parmi ceux-ci, on ne peut manquer de mentionner les potions de récupération d'énergie, qui dans leur conception représentent un véritable hommage à Hexen. Profitant du pouvoir du prêtre, nous affronterons des ennemis petits et grands, jusqu'aux boss : pas nombreux, ces derniers, mais avec un moveet et un design corrects. Au contraire, nous pensons que les ennemis « communs » sont excessivement répétitifs et anonymes, tant dans leur conception que dans leur schéma de mouvement. Un élément certainement digne de mention est la structure du monde du jeu, qui présente des angles morts et des petits secrets qui nous permettent de fabriquer une masse de pièces et d'autres objets plutôt utiles. On souligne également la répartition en niveaux de difficulté : cela permet à tout type de joueur, du novice au plus expert, de vivre une aventure au plus près de ses besoins.
Trop resté dans le rétro ?
Le gameplay de Graven , par essence, est simple mais donc agréable : comprendre la dynamique du jeu, principalement des FPS même si dans certains cas il faut mettre les armes de côté et résoudre quelques énigmes environnementales simples , est une chose très rapide, le vrai défi sera en fait les maîtriser : ceci est en partie gêné par la simplicité de l'IA ennemie, qui rend les combats plutôt basiques, mais utiliser les pouvoirs du prêtre uniquement en combat serait une limitation , par rapport aux interactions que l'on peut avoir avec le milieu environnant, comme comme par exemple détruire un bar avec le feu pour accéder à une zone secrète. Nous devrons essentiellement apprendre à utiliser les pouvoirs du protagoniste dans des situations différentes et imprévisibles, sans jamais rien prendre pour acquis. Graven se démarque de la foule des jeux FPS modernes pour une raison : son style graphique hybride. En fait, le jeu propose des modèles 3D plutôt définis , comme celui du personnage principal et de la plupart des PNJ, qui alternent avec des décors et des environnements en plein style des années 90 . Cela donne vie à un monde de jeu agréable à l'œil et assez original, capable d'éveiller la curiosité des anciens et des nouveaux fans du genre. Nous avons apprécié la volonté des développeurs de prendre des risques de ce point de vue. On est cependant plutôt déçu par le manque d'attention portée au secteur sonore du jeu : bruits désagréables à entendre, musiques peu originales et plutôt répétitives ont tendance à atténuer l'ambiance par ailleurs particulièrement immersive.
Si l'on se concentre sur le côté technique , nous avons cependant plus d'un doute : le titre, avec un poids négligeable d'un peu moins de 4 Go, a créé quelques problèmes sur la PS5 que nous avons utilisée pour l'occasion, générant plusieurs moments de latence et de petits des freezes du jeu durant quelques secondes. Cela a non seulement alourdi l'expérience avec Graven, mais nous a également donné la preuve d'une opération de conversion imprudente sur consoles, vraiment dommage compte tenu du bon postulat. A noter qu'il est possible de jouer à la campagne avec jusqu'à huit joueurs (bien que les développeurs recommandent un maximum de quatre). Cependant, toute progression ne compte que pour l'hôte et les autres joueurs prennent le contrôle des clones de l'état actuel de l'hôte. Ils n'utilisent donc pas leurs propres personnages solo.
VERDICT
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Graven est un titre qui tente de rendre hommage aux FPS à l'ancienne avec un succès modéré : le gameplay est simple et donc intrigant, mais on observe clairement quelques choix paresseux de la part des développeurs qui mettent à mal une expérience prometteuse.