Le détective est là.

Si vous avez aimé DETECTIVE: Stella Porta Case 2013, voici DETECTIVE-Minerva Case, son successeur spirituel. Les développeurs sont de retour avec une suite qui conserve les caractéristiques de gameplay classiques de l'original, tout en introduisant de nouveaux éléments pour garder le jeu frais. Dans cet épisode, vous incarnez à nouveau un détective , cette fois-ci enquêtant sur un mystère de science-fiction. Le rythme du jeu est bien équilibré, le récit se déroulant au fur et à mesure que vous progressez dans les affaires. Dès le départ, le jeu vous plonge dans sa première affaire. Un hacker bien connu s'est fait exploser la cervelle et, en détective acharné que vous êtes, vous vous présentez en premier sur les lieux du crime. Il faut quelques secondes pour que le décor cyberpunk se dévoile. Le jeu se déroule à la première personne alors que vous parcourez les pièces à la recherche d'indices.  Kane, votre première victime de meurtre, est affalé sur le siège avec un énorme trou béant dans la tempe et les yeux grands ouverts. La pièce semble intacte, avec des éléments de preuve attendant votre découverte eurêka. Comme le dit le jeu, Kane est un hacker renommé et un homme recherché sur la liste de la justice. De toute évidence, l’affaire est extrêmement médiatisée et ne pourrait pas arriver à un meilleur moment. Vous voyez, nous sommes en 2068. Lupa Corps vient de dévoiler son système d’IA révolutionnaire, Minerva. Le système est sur le point d’apporter un changement révolutionnaire. Cependant, le meurtre très médiatisé auquel vous êtes convoqué pourrait potentiellement bouleverser le sort de la société, ou non.

DETECTIVE – Minerva Case se dévoile au fur et à mesure que vous enquêtez sur le mystère. La chambre de Kane est manifestement le paradis des hackers. Des écrans sans fin placés à hauteur de plafond dans un studio. Un rapide coup d'œil à l'extérieur vous permettra de voir clairement le décor de science-fiction avec des véhicules volants. Mais il semble que Kane soit resté fidèle à ses anciennes habitudes avec du matériel de piratage analogique. Il est surprenant de voir une machine à écrire en service 24 ans dans le futur. Mais ces minuscules détails ajoutent au décor. Cela montre à quel point Kane est un hacker prudent et les plus grandes hauteurs que les développeurs ont atteintes pour le mettre en valeur. Cela rappelle le thriller de science-fiction japonais Alice in Borderland, où les survivants se retrouvent dans un monde parallèle et où les gadgets analogiques règnent en maître. Votre tâche est simple : parcourez soigneusement la pièce et découvrez tous les éléments de preuve. Le jeu teste vos compétences en matière de déduction, où vous rassemblez des indices pour un motif à partir uniquement du trou de balle et d'informations dispersées dans l'ordinateur et l'appartement du pirate. À gauche de votre écran se trouve un compteur qui indique la quantité de preuves que vous devez récupérer avant de continuer. Une fois que vous avez interagi avec un élément de preuve, il est automatiquement ajouté à votre HUD.

Tout en un jour de travail.

En apparence, DETECTIVE – Minerva Case conserve les éléments de son titre précédent. La simplicité de la découverte des indices le rend accessible aux joueurs de toutes les expériences. Le jeu vous tient en quelque sorte par la main lorsque vous découvrez des preuves. Un petit pointeur se transforme en un cercle plus grand une fois que vous avez atteint un élément de preuve précieux. En cliquant dessus, vous découvrez des informations qui atténueront certainement le mystère. Comme lorsque nous avons vu deux tasses près de la table, nous avons instinctivement su que c'était une indication que la victime du meurtre n'était pas seule. Il faut remer la série "Les Experts" pour toutes ces années qui nous ont préparé à être un détective virtuel. Si vous n'avez pas ces compétences, le jeu vous poussera dans la bonne direction. Nous avons apprécié les différents rebondissements que le jeu vous propose, un peu comme ce que vous obtiendriez sur une scène de crime. Après avoir parcouru l'appartement, vous découvrirez l'histoire psychologique de Kane, qui indique un cas chronique de paranoïa. Son amour pour la technologie analogique est un révélateur majeur de son état et une pièce cruciale du puzzle. De plus, il n'est pas nécessaire d'être un expert en informatique pour accéder à l'ordinateur de la victime. Un simple clic suffit. Encore une fois, on admire les efforts considérables déployés par les développeurs pour imiter l'ancienne technologie dans l'interface et les interactions de l'ordinateur. Il semble qu'il y ait plus que ce que l'on voit, ce qui ajoute certainement de l'intrigue au mystère. N'oublions pas les touches d'humour subtiles qui s'intègrent parfaitement dans l'intrigue.

Une fois que vous avez toutes les preuves en votre possession, il faut retourner au bureau pour résoudre le mystère. Le bureau, une sorte de salle de réunion, bordée de tableaux d'affichage sur un côté et d'un écran de chronologie dans le coin le plus éloigné, est l'endroit où vous obtenez votre moment d'eurêka. Toutes les pièces que vous avez collectées sont affichées sur le tableau. Ici, le jeu déductif prend tout son sens puisque vous devez classer les photographies dans l'ordre dans lequel le crime s'est déroulé. Encore une fois, le jeu vous donne des indices sur la manière d'y parvenir. Chaque image est accompagnée d'une note. Aussi simple que cela puisse paraître, le jeu fournit des bribes de preuves mais vous indique que seules six d'entre elles sont pertinentes. Il est temps de réfléchir.  Après avoir entré le bon ordre chronologique, le jeu met en lumière ce qui s'est passé, révélant enfin le meurtrier. Ce n'est qu'alors que vous passez au cas suivant.

Du bon et du moins bon.

DETECTIVE – Minerva Case est un jeu assez simple. Son scénario ne prend pas de détour et ne propose pas de récit sans fin qui n'apporte rien de plus au gameplay principal. Au contraire, il vous met immédiatement au travail. Il faut reconnaître que l'histoire globale est convaincante et tout à fait pertinente. Les pièces manquantes du puzzle parviennent très bien à raconter une histoire complète une fois qu'elles sont toutes réunies. Visuellement parlant, le jeu est beau, avec de superbes détails et un design soigné. L'attention portée à la création d'une scène de meurtre avec la victime toujours en position et les yeux grands ouverts rappelle la réalité. Heureusement, il n'y a pas beaucoup de sang. L'image est suffisamment décente pour raconter une histoire et vous plonger dans la peau du grand détective.  Bravo aux développeurs pour le placement complexe des indices. Pour un seul niveau, le jeu vous donne suffisamment d'indices pour vraiment vous impliquer dans le mystère. Une fois encore, les développeurs montrent leur souci du détail avec de petits indices qui font tourner les roues. De plus, une bande-son fluide donne vie au charme du jeu. Cela vous plonge dans le mystère, ce qui en fait une excellente piste d'écoute. Il existe également quelques cas de voicing, qui sont rarement ressentis comme nécessaires mais qui fonctionnent également bien. Même s’ils ne se démarquent pas forcément, ils remplissent leur fonction.

Si vous recherchez un jeu difficile qui vous fera vous creuser la tête à plusieurs reprises, alors c'est votre signe pour quitter le navire. À son meilleur, DETECTIVE – Minerva Case est un jeu de recherche et de découverte dans lequel vous pointez le curseur et cliquez pour révéler des éléments. Cela n’aide pas que quelques erreurs grammaticales apparaissent sur les écrans. Ces problèmes d’écriture occasionnels pourraient être améliorés pour une meilleure clarté. Par exemple, l’un des indices indiquait le sexe spécifique du tueur. Au début, nous pensions que c'était une ruse. Mais après avoir découvert le meurtrier, nous pensions que c'était une grave erreur. De plus, le jeu de chronologie perturbe également le gameplay simplifié. Placer les photos par ordre chronologique est frustrant, surtout si vous ne savez pas si une image est dans la bonne position. Notons également que le jeu est malheureusement resté intégralement en anglais.