Scénario : Gail Simone
Dessin : Walter Geovani
Couleurs : Adriano Lucas
Dans une société ressemblant à l'Égypte antique, un roi nommé Samala est conscient qu'il est en train de mourir. En plus de construire ses propres monuments imposants, il veut organiser une fête dont on se souviendra à travers les âges, pour laquelle il a besoin d'une demi-douzaine de spécialistes différents. L'argent n'étant pas un problème, Sonja est chargée de les localiser et de les amener à Samala, et reçoit une bonne motivation pour mener à bien la mission. Elle a un mois.
Une quête est le pain quotidien des contes d'épée et de sorcellerie/fantastiques, et au cours de six chapitres, Gail Simone et Walter Geovani font en sorte que Sonja récupère les spécialistes tout en construisant des histoires individuelles intéressantes autour d'eux. Les intrigues de Simone sont astucieuses, jouant avec les attentes du public, puis les déchirant à plusieurs reprises, notamment via une subversion plaisante d'une vieille intrigue utilisée à l'époque de Sonja chez Marvel selon laquelle il ne faut jamais coucher avec quelqu'un avant de l'avoir vaincue au combat. Simone fait clairement comprendre qu'il ne s'agit pas de cette Sonja, qui a une attitude saine envers le sexe. Malgré la couverture de la collection, Geovani se tient bien à l'écart des vieux problèmes d'exploitation malgré cela, dépeignant une femme séduisante sans recourir à la corruption, pas même pendant la scène de bain bien préfigurée ou lorsque le vieux bikini en cotte de mailles fait un retour temporaire. Au-delà de cela, Geovani imprime Sonja dans n'importe quel endroit où elle se trouve, et ceux-ci varient considérablement de la dureté du marais au luxe d'un palais. Tous ceux que Sonja a choisis ne sont pas prêts à l'accompagner, et au fil de l'histoire, Simone introduit plusieurs concepts étrangers à Sonja. Ceux-ci la cimentent non seulement dans son époque, mais offrent également un clin d'œil entendu au public, tout comme la conclusion. Nous pouvons être sûrs que tout ne se passera pas comme prévu, il s'agit donc simplement de savoir comment les choses vont se gâter, et Simone ne déçoit pas sur ce point, offrant une fin épique.
VERDICT
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La reine des fléaux était bon, mais L'art des flammes et du Sang est meilleur, et cela aiguise vraiment l'appétit pour la prochaine offre de Simone et Geovani dans l'univers de Red Sonja, "The Forgiving of Monsters".