Les Razmokets sortent du placard.

Un développeur indépendant nous lance une vieille licence des années 90 tombée en décrépitude depuis longtemps et nous propose un jeu vidéo sur le thème des Razmoket, pour être précis le 29ème, consacré aux aventures des nourrissons les plus téméraires du monde des dessins animés. L'intrigue d'Adventures in Gameland est très simple, juste ce qu'il faut pour commencer l'aventure : au cours d'un court prologue, qui fait également office de premier niveau, on découvre une porte secrète derrière la télé dans la maison Pickles avec l'image de l'inévitable Reptar (le dinosaure de dessin animé très apprécié des protagonistes) qui ne s'ouvrira qu'en collectant des pièces spéciales. Quelques minutes plus tard, alors que comme toujours Tommy est mis en prison avec ses amis à la merci de la méchante Angelica , alors qu'ils regardent la télévision, les enfants découvrent qu'un nouveau jeu vidéo mettant en vedette Reptar est en train de sortir. Malheureusement, Tommy et Chuckie le remarquent, ils n'ont pas d'argent, alors quelle meilleure solution que de découvrir ce qui se cache derrière la porte secrète ? Comme on peut le deviner d'après le concept, nous sommes en présence d'un jeu de plateforme old school : en sélectionnant l'un des quatre protagonistes du dessin animé, à savoir Tommy, Chuckie et les jumeaux Phil et Lil nous nous déplacerons dans six niveaux disséminés autour des Pickles maison dans laquelle la réalité alternera avec une dimension fantastique et onirique, celle que seul un enfant peut créer en s'imaginant vivre un jeu vidéo.

Le but de chaque tableau sera de récupérer les trois pièces spéciales Reptar (permettant d'ouvrir la fameuse porte) disséminées un peu partout et de vaincre un boss à la fin du niveau pour en gagner un quatrième. Nous ne pourrons pas perdre ne serait-ce qu’une seule pièce ; il est indispensable de les avoir tous pour ouvrir le portail. Tout se passera selon un schéma consolidé dans le genre à partir de l'inévitable Super Mario et qui nous verra sauter sur des plateformes de toutes sortes, empilant parfois des objets pour atteindre des espaces autrement inaccessibles et éliminer les différents ennemis. Ces derniers varient en fonction du niveau et rappellent dans certains cas des objets vus dans le dessin animé comme les jouets bizarres inventés par Stu, le père de Tommy et pour les éliminer, nous pouvons sauter par-dessus deux fois ou les étourdir d'un seul saut et ensuite les utiliser comme armes, en les lançant sur d'autres ennemis. Parfois, en les éliminant, nous obtiendrons une bouteille, utile pour redonner la vie à nos nourrissons, composée de quatre segments après quoi nous atteindrons Game Over à moins d'avoir trouvé un délicieux biscuit autour des niveaux ; dans ce cas, une fois la durée de vie disponible expirée, la bouteille sera à nouveau remplie pour une nouvelle tentative. Malgré la formule simple et la cible qui devrait être assez jeune, ou peut-être justement à cause de cela, le jeu est tout sauf simple et une petite distraction suffit pour manquer immédiatement de vies ; entre autres choses, nous pourrons aborder le titre dans trois modes de difficulté croissante, dans lesquels en plus de ne pas avoir d'autres tentatives, nous n'aurons pas la possibilité de changer le personnage contrôlé en cours d'exécution.

Une réalisation à la hauteur ?

Rugrats: Adventures in Gameland est un titre conçu pour faire un clin d'œil au passé : avec une simple option, il est en effet possible de basculer entre le mode HD , ce qui le rend très proche du dessin animé original, et celui 8 bits qui rend hommage à la période de sortie de l'émission télévisée et nous ramène en même temps aux titres de l'ère NES et à la première et inoubliable GameBoy. Bien que le jeu fonctionne bien dans les deux modes, grâce également à un filtre capable d'émuler un écran à tube cathodique, la version HD est la plus agréable à l'œil, colorée et, grâce aux animations dessinées à la main, pratiquement impossible à distinguer du dessin animé. Le son est assez simple mais efficace , avec le thème du dessin animé revisité dans diverses tonalités et qui nous accompagne tout au long du jeu avec quelques autres effets sonores, comme si nous étions encore dans les années 90. Plus gênant pour le jeune public, le titre est pour l'heure intégralement proposé en anglais.