Master Detective Archives : RAIN CODE Plus Plate-forme : PlayStation 5 - PC - Xbox Series X Date de sortie : 01 Octobre 2024 Editeur : Développeur : Genre : Action/Aventure Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0077.5/10 Master Detective Archives : RAIN CODE Plus propose cinq affaires complexes à résoudre dans la ville impossible de Kanai Ward. Devenez un maître détective !
La passion pour les titres policiers et visual novels dans lesquels on joue le rôle d'un détective, prêt à démêler l'écheveau d'énigmes que chaque aventure propose, émane naturellement de la série Gyakuten Saiban, plus connue en Occident sous le nom d'Ace Attorney. Cette splendide série de titres nous fait d'abord suivre la carrière du célèbre Phoenix Wright, avocat de la défense et gladiateur de l'arène de la justice toujours prêt à terrasser ses ennemis au son des objections. Tant d'autres titres au fil des années ont basé leurs incarnations du genre sur celui-ci, en passant par le sous-estimé Aviary Attorney et culminant avec la série Danganronpa. Lorsque nous avons entendu parler pour la première fois de Master Detective Archives : RAIN CODE Plus (un titre très long), ce qui a le plus piqué la curiosité, c'est sans aucun doute la double signature qui accompagne le titre. D'un côté, nous avons Kazutaka Kodaka, scénariste bien connu de la série Danganronpa et de l'autre, le character designer Rui Komatsuzaki, également connu pour l'anime aux accents cyberpunk Akudama Drive. Les gars de Too Kyo Games sont eux-mêmes déjà auteurs de deux aventures singulières : nous voulons bien sur parler de Death Come True et de World's end Club, tous deux disponibles en version multiplateforme. Le développement de Master Detective Archives : RAIN CODE Plus s'est fait en collaboration avec Spike Chunsoft, acteurs de la scène vidéoludique depuis les années 90 et créateurs de plusieurs romans graphiques policiers notables tels que Zero Escape. Un élément du style artistique joue cependant contre le titre concerne le fait qu'il n'a pas été suffisamment adapté lors de la transition de la Nintendo Switch à la PlayStation 5 en ce qui concerne la complexité et la "rondeur" des personnages et des éléments du décor. Bref, les modèles polygonaux , bien que flashy et colorés, apparaissent à plusieurs reprises excessivement "carrés" et simples . Place à l'action.Si les enquêtes se pilotent et qu'il est impossible de se retrouver bloqué, puisqu'il suffira de suivre les points lumineux de la carte et d'interagir, il en va tout autrement pour la phase de résolution d'énigmes. Grâce au pouvoir des Shinigami, notre Yuma devra résoudre crimes et mystères dans une sorte de palais mental (à la Persona, pour être clair), où nous serons amenés à affronter une bonne dose de mini-jeux d'action/enquête. Prenez ici le relais de la course d'obstacles dans la formule Quick Time Event, où l'on choisit le bon chemin en fonction de la réponse peinte avec du sang, ou entrez dans l'arène de combat où se déroule le cœur du gameplay. Des boss féroces nous lanceront leurs attaques sous forme de dialogues et d'objections, qu'il faudra esquiver avec le bon timing dans l'une des quatre directions disponibles, tout en réfléchissant à leur discours, en équipant le bon test et en tranchant au bon moment la phrase contradictoire que les créatures gargantuesques nous cracheront. La formule fonctionne, bien que le facteur action diminue absurdement le défi cérébral. Puisque nous ne pouvons pas nous consacrer à 100 % à des lucubrations particulières, il sera plus ou moins toujours clair ce qu'il faut équiper et ce qu'il faut contredire, ce qui contribue grandement à diminuer la difficulté du raisonnement logique dont nous, petits joueurs/détectives, avons besoin lorsque nous abordons le genre policier. VERDICT-Master Detective Archives : RAIN CODE Plus est un titre expérimental qui fait des clins d'œil à plusieurs genres tout en perdant un peu de vue l'importance de l'enquête. Quelques parenthèses, certainement sexistes, témoignent de tout ce qu'il reste à apprendre sur le sujet, tandis que l'écriture tombe souvent dans la représentation stérile de multiples archétypes, ratant ainsi le coche. Le titre dure plusieurs dizaines d'heures, s'épuisant dans le verbeux où l'on ressent le besoin d'une narration plus sèche et cohérente avec la représentation à l'écran. Le portage conçu pour les consoles de nouvelle génération est plutôt efficace, même s'il y a malheureusement un défaut en termes d'adaptation des modèles polygonaux par rapport au « nouveau » contexte, ce à quoi on aurait certainement pu s'attendre compte tenu de la différence de puissance entre les deux plateformes. |