Bottle: Pilgrim Redux est une suite de Bottle, paru en 2016 sur PC. Cet épisode révèle principalement les mystères du jeu précédent en attribuant une identité et une intrigue définitive à notre protagoniste jusqu'alors sans nom. Dans ce jeu, « l'homme qui a subi une perte » a une voix, et tandis que vous explorez l'environnement - un pèlerinage qu'il entreprend chaque année, comme il le nomme - raconte sa propre histoire de perte, d'addiction et de chagrin. Pourtant, contrairement au jeu précédent, celui-ci se termine sur une note plus lumineuse, embrassant la notion de faire face à la perte et de surmonter l'addiction, prouvant sa propre sagesse et sa propre tempérance. « L'homme qui a subi une perte » est un homme ordinaire, avec des choix de vie et des tragédies ordinaires. La simplicité de son histoire abrite la beauté de la vie elle-même, et la capacité d'un homme seul à surmonter son propre malheur et à continuer, même face aux événements les plus tragiques. En quatre chapitres, chacun interrompu par un flash-back sur les temps passés, le protagoniste raconte la perte de sa femme, son rôle de père célibataire, sa dépendance à l'alcool et un drame. En correspondance avec chaque partie de l'histoire, nous pouvons trouver tout au long du chemin des dessins d'enfants dans de petites boîtes en bois, qui reflètent ce qui est raconté dans des images simples. Bottle: Pilgrim Redux, l'un des nombreux simulateurs ambulants de Tonguç Bodur, vit avant tout de belles images, d'un fond de piano atmosphérique et d'un gameplay détendu. L'histoire tragique de la perte, du regret et de la rédemption plaira certainement à beaucoup, mais comme pour d'autres jeux du développeur, le gameplay n'est pas vraiment captivant.

Aller et venir, regarder autour de vous, c'est tout ce qu'il y a à faire. Il n’a besoin de rien de plus, c’est juste un simulateur de marche. L'orateur est plutôt taciturne, mais il fait très bien son travail et de manière convaincante. Seul l'anglais est parlé, mais il y a des sous-titres en français. Si vous avez joué aux précédents jeux du développeur, vous retrouverezz une formule inchangéee, combinant des expériences visuelles à base d'Unreal Engine 4 et un scénario simple, parsemé d'anecdotes métaphoriques. L'environnement est plutôt efficace, même si les décors tendent à se répéter encore et encore, sans compter que nous n'échappons pas à des bugs d'affichage. La lumière qui scintille à travers les nuages ??dans un ciel d'après-midi, les gouttes de pluie qui parsèment un paysage sauvage et la toundra glaciale d'un haut plateau montagneux ne sont que quelques-uns des décors que vous rencontrerez. L'environnement, ainsi que les effets sonores soigneusement agencés pour imiter « être là » (l'écrasement de la neige sous vos chaussures, le bruissement des buissons dans le vent, etc.) dépeignent le pèlerinage d'un homme qui a tout perdu. Aujourd'hui, il entreprend ce voyage, accompagné uniquement de sa propre mémoire, pour prouver qu'il est bien plus que ses propres erreurs d'aujourd'hui. La musique, essentielement composé d'un fond de piano subtil, n'est diffusée qu'à des endroits prédéterminés, sinon vous n'entendez que le bruit ambiant. Il faut environ deux heures pour le terminer.