Blue Lock est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu trente-et-un tomes à ce jour aux éditions Kodansha. Il n'en restera qu'un ! Qui survivra à l'enfer de Blue Lock ? Avec l'élimination du Japon de la Coupe du monde 2018, la fédération japonaise de football décide de créer un programme dans lequel elle trouve de jeunes athlètes prometteurs et les prépare pour la Coupe du monde 2022. Isagi Yoichi, un attaquant, reçoit une invitation à participer à ce programme, juste après que son équipe ait perdu la chance d'intégrer l'équipe nationale à cause de lui, qui au moment décisif a passé le ballon à un coéquipier moins expérimenté au lieu d'essayer de tirer lui-même. L'entraîneur du programme sera Ego Jinpachi, dont l'objectif est de "détruire le football des perdants japonais" grâce à une méthode révolutionnaire : isoler 300 jeunes attaquants prometteurs dans un établissement semblable à une prison, appelé "Blue Lock", et les soumettre à un entraînement rigoureux pour créer "le meilleur attaquant du monde et le plus égoïste".

Le match entre le Bastard München et Manshine City s'est achevé sur une victoire du premier. Ce match a ouvert les yeux d'Isagi sur de nombreuses questions, à commencer par l'écart qui le sépare de Kaiser, notamment en termes de condition physique. La vision du but de ce dernier s'améliore de jour en jour, il faut donc que son corps se mette au diapason, sinon il n'arrivera pas à tenir jusqu'à la fin du match. La présence de Noa lui a également fait prendre conscience qu'il doit être capable d'établir clairement son objectif, puis d'éliminer les éléments perturbateurs et d'emprunter le chemin le plus efficace. On ne peut pas tout vouloir en même temps. Et pour l'instant, le principal défi de Yoichi est celui avec Kaiser, ensuite viendra tout le reste. Il parvient ainsi à utiliser tout le monde, camarades et adversaires, comme des pions, même son idole, en exploitant sa notoriété. En effet, chacun d'entre nous se perçoit comme le protagoniste de sa propre histoire et, d'un certain point de vue, un match de football est un carrefour de ces histoires, chacune avec son propre acteur principal. Le mieux serait sans doute de trouver un bon équilibre entre l'individualisme et le travail d'équipe. Et Yoichi a compris qu'il fallait aussi en tenir compte : on ne peut pas attendre de tout le monde qu'il joue les seconds rôles, qu'ils soient de gentils figurants dans sa glorieuse ascension vers le succès. Et aussi parce que, parfois, cet individualisme peut surprendre, comme dans le cas de Yukimiya, qui, à la fin, réussit à dépasser même les prévisions de Yoichi. Le garçon, ne l'oublions pas, est porteur d'un diagnostic qui est une sentence : il est donc animé d'un sentiment d'urgence et de désespoir pour atteindre le sommet. Qui sait, peut-être que Yoichi et lui ont appris à se comprendre un peu plus. Nous verrons cela dans le prochain tome où, semble-t-il, nous retrouverons une vieille connaissance, le roi Baro. De temps en temps, ces fous inventent des surnoms absurdes. Maintenant que vous arrivez à la fin du jeu, vous avez besoin de la bouteille d'oxygène.