Depuis la mort de son père, Yona vit seule avec sa mère. Chaque soir, elle parcourt les rues habillée d’un costume de pingouin, certaine qu’elle finira par voler comme son père le lui avait promis. Elle est bien sûr la risée des autres enfants du quartier, jusqu’au jour où elle fait la rencontre d’une étrange créature, Chaley. Entrainée par celui-ci, elle découvre un village de Gobelins. A cause de son costume, les gobelins sont persuadés qu'elle est le valeureux "Oiseau-sans-aile" qui viendra un jour les sauver, c’est en tout cas ce que dit la légende. Yona devra faire face à l’hostilité de Bouca-Bouh, une créature diabolique, pour aider ses nouveaux amis et arriver enfin à voler de ses propres ailes.

Signé Rintaro (Shigeyuki Hayashi de son vrai nom), Yona offre une mise en scène intrigante.  Les décors et l'ambiance rappellent certaines productions européennes, telles que Metropolis (Fritz Lang), mais avec une technique d'animation très nippone.  Le jeune public appréciera sans doute ce spectacle haut en couleurs, et relativement bien réalisé, mais il risque de s'y perdre un peu tant l'histoire devient rapidement complexe et alambiqué. Une situation assez paradoxale, mais on s'y fera. Co-production entre la France et le Japon, Yona présente quoiqu'il en soit une esthétique originale, et évoquent parfois certains jeux vidéos. En somme, ce film d'animation se regarde sans déplaisir, même si on a déjà connu l'auteur plus inspiré ...