En cette année 1912, Adèle Blanc-Sec, jeune journaliste intrépide, est prête à tout pour arriver à ses fins, y compris débarquer en Égypte et se retrouver aux prises avec des momies en tout genre. Au même moment à Paris, c'est la panique ! Un oeuf de ptérodactyle, vieux de 136 millions d'années, a mystérieusement éclos sur une étagère du Jardin des Plantes, et l'oiseau sème la terreur dans le ciel de la capitale. Pas de quoi déstabiliser Adèle Blanc-Sec, dont les aventures révèlent bien d'autres surprises extraordinaires...

Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec" seront toujours intéressantes pour les admirateurs de Tardi, qui peuvent jouer au jeu des 117 variations. Que Adèle film ne corresponde pas largement à l'Adèle BD, ce n'est pas grave. En revanche, le personnage est parfois incohérent, ce qui l'est davantage. Ses réparties sèches, et bienvenues, alternent avec des séquences d'une émotivité ridicule. Le film suit étroitement les voies du modèle BD dans la première partie, et s'en écarte dans la seconde, sans qu'on comprenne fort bien pourquoi. La séquence en Egypte, tout comme celles du ptérodactyle, laissent un bon souvenir, et  Louise Bourgoin est une authentique nature et à autant d'énergie qu'un méga-cyclotron. Certaines scènes sont hélas moins palpitantes, avec des acteurs tellement grimés qu'ils ne ressemblent plus à rien (Amalric en tête), d'autres qui la jouent façon mauvaise comédie française.  Malgré tout, le film dégage une belle ambiance de début du vingtième siècle, avec un Paris admirablement reconstitué, et quelques effets spéciaux généreux viennent rehausser certains décors un peu ternes.