11 septembre 1946. Nestor Burma se rend à Cannes avec le train de nuit. Il n'est pas là pour pousser un week end sur la côte d'Azur mais pour régler une affaire qui semble à priori très simple, c'est à dire assurer la protection du comte Pierre de Fabrègues qui se sent menacé. A peine débarque t-il à la gare que Nestor est témoin d'une violente fusillade impliquant la bande à Chichi-Frégi, le gangster le plus violent de la ville. Après avoir retrouvé d'anciennes connaissances, Nestor pensait que l'orage était passé ... bien au contraire. Arrivé au domicile de son client, la police est sur place et Burma apprend que Fabrègues se serait suicidé. Une explication qui ne convainc guère le détective privé qui décide de lancer sa propre enquête. Apparemment, une histoire de faux billets serait à l'origine du drame ...

Nestor Burma délocalise son enquête dans le sud, ce qui n'est pas si fréquent. Le cadre est forcément plus décontracté qu'à Paris, mais la trame n'est pas moins sombre pour autant tant les noirceurs de l'âme humaine accompagnent les récits de Léo Mallet. Les rebondissements seront nombreux et l'enquête promet beaucoup de croisements d'indices. Le dessin de Moynot reprend quant à lui le style si cher à Tardi, certains diront un peu cabossé, et toujours aussi expressif.