Il était une fois.

Développé par Tokyo RPG Factory, une filiale de Square Enix (Lost Sphear, I Am Setsuna) sous l'égide de Takashi Tokita (Chrono Trigger, Parasite Eve), Oninaki vous permet d'incarner un Gardien dont le rôle est d'aider aussi bien les vivants que les esprits. Avec cette occupation, vous avez la possibilité de passer d'un monde à l'autre à tout moment, ce qui est très similaire à Shadows : Awakening. Quoi qu'il en soit, le monde d'Oninaki est magnifique avec ses palettes de couleurs douces et ses environnements détaillés qui changent radicalement entre le Monde des Vivants et l'Au-delà. En parcourant ces mondes parallèles, vous rencontrerez de nombreux personnages qui ont généralement des histoires tragiques et les aider aura presque toujours un goût doux-amer, car vous devrez peut-être tuer des gens et voir des familles séparées est toujours décourageant. Ces thèmes lourds persistent tout au long de l'histoire d'Oninaki et bien que le récit général ne soit pas particulièrement engageant, ce sont les histoires personnelles de ceux que l'on rencontre en chemin qui font vraiment ressortir l'intrigue. Une autre capacité que vous avez en tant que Gardien est que vous pouvez créer des liens avec les Démons, ce qui n'est pas seulement essentiel pour le combat ; ils ont chacun leur propre histoire intrigante que vous pouvez éventuellement déverrouiller dans un menu pratique. Avec tant de façons d'étoffer le monde et ses habitants, votre plaisir dans l'aventure dépend presque entièrement de votre volonté de rechercher des histoires et des séquences optionnelles. Si vous ne le souhaitez pas, vous n'apprécierez probablement pas autant Oninaki.

Oninaki est un RPG d'action qui se joue de la même façon que la série Ys, bien qu'il ne soit pas aussi rapide. Le combat à l'épée reprend les bases du hack'n slash mêlées à l'utilisation des compétences et des capacités de votre Démon actuel. Vous pouvez équiper jusqu'à quatre Démons simultanément que vous pouvez changer à la volée ainsi que quatre compétences pour chaque Démon qui agissent comme des attaques spéciales. Pendant ce temps, chaque Démon a également une action d'esquive spécifique telle que sauter, se précipiter et se téléporter. Switcher entre les Démons pour voir de quoi chacun est capable est très amusant. Au fur et à mesure que vous combattez, vous gagnerez en affinité et une fois qu'il sera à 100%, vous pourrez libérer le Manifeste qui vous rendra, vous et vos Démons, plus puissants. Avec tout cela à l'esprit, les premières heures de la campagne sont assez maladroites et fastidieuses parce que votre sélection de Démons et de compétences est sévèrement limitée jusqu'à ce que vous en acquériez davantage et il faut un certain temps pour amasser pour rendre le gameplay réellement agréable. Une fois que vous avez surmonté cet écueil, les choses deviennent beaucoup plus plaisantes. Cependant, certaines batailles de boss peuvent être un peu trop exigeantes, car le niveau de défi peut soudainement atteindre des sommets. Ces pics de difficulté vous forcent à monter en niveau (grinder et encore grinder) et à configurer votre groupe jusqu'à ce que vous puissiez les battre, ce qui finit par frustrer, car une fois que vous avez vaincu un boss super dur, le combat peut devenir trop facile.

Un système de jeu perfectible.

Une chose appréciable dans Oninaki, c'est son système de mise à jour. En plus de mettre votre personnage à niveau, chaque Démon possède un arbre de compétences tentaculaire que vous pouvez maîtriser après avoir obtenu suffisamment de pierres de mise à niveau. Les Démons peuvent également équiper des armes que vous pouvez mettre à niveau et améliorer avec des Shadestones chez l'Alchimiste local. Pendant que vous y êtes, vous pouvez fabriquer (ou transformer) quelques armes et pierres d'ombre en combinant de l'équipement inutile. Chaque fois que vous êtes en difficulté, vous pouvez utiliser de l'encens de guérison au milieu de la bataille et la quantité totale d'éléments que vous pouvez avoir sous la main à tout moment augmente à mesure que vous progressez. Dans l'ensemble, ces systèmes sont très gratifiants. Enfin, le combat de base dans Oninaki peut être très amusant si vous changez constamment vos Démons et essayez de nouvelles compétences. Cependant, lorsque vous essayez simplement de vous frayer un chemin dans un donjon ou de vous préparer à affronter un boss difficile, la lutte contre les ennemis se transforme d'une expérience agréable à un exercice ennuyant.

Les développeurs auraient pu remédier à cet aspect en vous forçant à changer vos Démons dans certaines circonstances, mais en l'état, vous pouvez vous sentir en sécurité en équipant simplement votre favori et en abattant de manière monotone vos ennemis comme s'il n'y avait pas de lendemain. En d'autres termes, il faudrait davantage d'incitations à changer fréquemment votre configuration et votre style de jeu. Notons enfin qu'une éphémère édition physique était proposée par Square Enix (3000 exemplaires seulement) mais est déjà en rupture de stock. Elle comporte le jeu sur cartouche accompagné d'une jaquette réversible. Les collectionneurs peuvent toujours tenter l'import asiatique pour mettre la main sur une version physique sinon, sachant que le jeu est multilingue.